Photo d'archives John MacDougall/AFP/Getty Images
La dauphine pressentie de la chancelière Angela Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer (AKK), cheffe des chrétiens-démocrates (CDU) allemands, a établi mercredi le lien entre le meurtre présumé d'un élu pro-migrants en Allemagne et le discours du parti d'extrême droite AfD ("Alternative pour l'Allemagne".
"Au moment où un de mes amis politiques a été assassiné - si l'enquête le confirme - par un partisan de l'extrême droite, on peut voir très clairement comment le langage déchaîné, la haine et le dénigrement que suscitent l'AfD et ses responsables font tomber les barrières d'une manière qui mène visiblement à la violence", a-t-elle déclaré à la presse à Paris.
Le meurtre présumé début juin d'un élu pro-migrant par un sympathisant néonazi constitue un "signal d'alarme" pour toute l'Allemagne, a averti mardi le ministre de l'Intérieur, Horst Seehofer.
L'Allemagne redoute la progression d'un terrorisme d'extrême droite. L'AfD connaît une progression électorale constante, poussée notamment par les tensions provoquées par l'accueil massif de migrants et réfugiés en 2015.
En marge de la remise du prix de l'Européen/ne de l'année par la revue Politique internationale, elle a aussi tué dans l’œuf toute velléité d'alliance politique entre la CDU et l'AfD dans une éventuelle prochaine coalition gouvernementale, comme cela a été suggéré par un membre de l'aile droite de son parti.
"Il ne peut y avoir aucune forme de coopération avec l'AfD", a-t-elle déclaré, alors que la coalition d'Angela Merkel, composée de la CDU et des sociaux-démocrates du SPD est en perte de vitesse constante et pourrait ne pas tenir jusqu'en 2021, rendant nécessaire la mise sur pied d'une nouvelle coalition.
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