Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

L'Iran ne prolongera pas son ultimatum, les Européens ont moins de trois semaines

Photo AFP / HO / IRANIAN PRESIDENCY

Les autorités iraniennes ont prévenu mercredi que le délai de 60 jours donné aux puissances européennes signataires de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire de la république islamique ne serait pas prolongé.

Passé ce délai, qui expire au 8 juillet, l'Iran commencera à enrichir de l'uranium à des degrés supérieurs aux limites fixées par le Plan d'action global commun (PAGC) négocié par l'Iran et les puissances du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité - Etats-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne - et l'Allemagne).

Le 8 mai dernier, un an jour pour jour après le décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l'accord de 2015, Téhéran a suspendu une première série de ses engagements et a donné 60 jours aux autres signataires pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger l'Iran contre les sanctions de Washington.

"Le délai de deux mois fixé par l'Iran aux signataires restants du PAGC ne pourra pas être prolongé, et la seconde phase sera mise en œuvre exactement comme prévu", a déclaré le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, cité par l'agence de presse Tasnim.

La France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne, les trois signataires européens de l'accord, préparent une nouvelle initiative diplomatique pour tenter de préserver le texte durement négocié avec Téhéran, a-t-on appris de source diplomatique. Mais les chances de succès de la "troïka" européenne, à l'origine du lancement des négociations avec l'Iran dès 2003, semblent limitées. Des discussions sont néanmoins prévues avec Brian Hook, responsable du dossier iranien au département américain d'Etat, le 27 juin à Paris. Les ministres des Affaires étrangères des trois pays européens pourraient aussi se rendre à Téhéran, même si ce déplacement n'est pour l'heure qu'une option.

L'Iran a annoncé lundi qu'il dépasserait dans les dix jours le plafond de 300 kg d'uranium faiblement enrichi qu'il est autorisé à stocker en vertu de l'accord de 2015. A Washington, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison blanche a dénoncé un "chantage nucléaire" et les Etats-Unis ont annoncé le déploiement de 1.000 soldats supplémentaires dans le Golfe, où les tensions ont déjà été exacerbées par les attaques subies par des pétroliers, mi-mai puis le 13 juin dernier.

Les autorités iraniennes ont prévenu mercredi que le délai de 60 jours donné aux puissances européennes signataires de l'accord de juillet 2015 sur le programme nucléaire de la république islamique ne serait pas prolongé. Passé ce délai, qui expire au 8 juillet, l'Iran commencera à enrichir de l'uranium à des degrés supérieurs aux limites fixées par le Plan d'action global...