Crise à l'Université libanaise : la grève maintenue, nouvelle réunion demain

La crise qui secoue l'Université libanaise, au moment où ses enseignants sont en grève par crainte de licenciements et de réductions budgétaires, n'était toujours pas résolue jeudi soir, une nouvelle réunion ayant été prévue demain, rapporte la chaîne LBCI en soirée.

Elle précise que des dizaines de professeurs et étudiants se sont rendus au siège des enseignants vacataires au sein de l'UL afin de suivre de près les discussions autour de la grève en question.

Réagissant à ces développements, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, a essayé de réduire la tension. "Tous les propos faisant état de pression sur les enseignants vacataires de l'UL sont infondés. Les solutions proposées conviennent à tout le monde, et nous répétons que notre principale préoccupation est le sort des étudiants. Nous avons pris en considération la plupart des préoccupations des professeurs", a-t-il dit, cité par la LBCI.

Plus tôt en cours d'après-midi, un optimisme prévalait pourtant au sujet de la levée de la grève, à l'issue de la réunion qui s'était tenue au siège du ministère des Finances, en présence du ministre de l’Éducation, Akram Chehayeb, de la députée Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l’Éducation, du recteur de l'UL, Fouad Ayoub, ainsi que des représentants des enseignants.

Hier, le Premier ministre Saad Hariri avait critiqué la grève des enseignants de l'UL. "Ils n'ont pas le droit de faire la grève, point final. Rien de ce qui est prévu dans le budget ne les concerne". "Pourquoi manifestent-ils ? Pourquoi  privent-ils les étudiants d'aller à l'université?", s'était-il interrogé.

Le recteur de l'UL, Fouad Ayoub, avait appelé les professeurs à temps plein à revenir sur leur décision d'observer une grève ouverte, soulignant que les ministres lui ont assuré que le budget de l'université ne serait pas réduit et que personne ne voulait toucher aux salaires des professeurs ou des employés de l'UL.