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Nos Lecteurs ont la Parole - Maroun B. NEHMÉ

Michel Serres, un optimiste de combat

La mort de Michel Serres survient la veille d’un projet d’invitation au Liban de l’illustre auteur en collaboration avec sa maison d’édition de toujours, Le Pommier.

De là où il se trouve, ou du moins où il devrait être, il pourrait se référer « éternellement » à son opuscule C’était mieux avant, qui est la suite de son génial Petite Poucette.

Le réveil de Michel Serres à la philosophie passe par l’absurde, celui de la science sans éthique. Pour lui, Hiroshima ne représentait pas seulement un tournant décisif de l’histoire contemporaine et de celle de l’humanité. Il s’agissait de repenser les fondements du pouvoir et de la science pour échapper à la débilité imposée.

L’épistémologue, grand vulgarisateur, ne prend pas le parti de l’ancien monde. Il trouve au contraire le monde moderne très prometteur et ne supporte aucunement les mélancolico-sceptiques, ceux qui ne tiennent pas suffisamment compte des avancées prodigieuses de la science, de la démocratie et du « confort de pensée et d’être » qui devait en résulter. Il fut un penseur solitaire à l’écoute du monde occidental guéri de ses dictatures politiques et de ses maux épidémiques.

Michel Serres connaissait déjà l’importance de la communication et n’appartenait véritablement à aucune école philosophique, surtout pas à celle du nihilisme et de la pensée révolutionnaire du milieu du XXe siècle, tenté qu’il aurait pu être par l’absurdité du mal.

Leibnizien dans sa conception des savoirs scientifiques, intellectuels et artistiques, il considérait que les passages d’un savoir à l’autre, d’une théorie à une pratique ne pouvaient être que ponctuels sans unicité possible.

Un scientifique passeur de philosophie, lui pour qui « la culture est désormais l’avenir de la science ».

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

La mort de Michel Serres survient la veille d’un projet d’invitation au Liban de l’illustre auteur en collaboration avec sa maison d’édition de toujours, Le Pommier.De là où il se trouve, ou du moins où il devrait être, il pourrait se référer « éternellement » à son opuscule C’était mieux avant, qui est la suite de son génial Petite Poucette.Le réveil de Michel...

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