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Dernières Infos - Liban

Geagea sur les nominations : Ce qui est aux chrétiens n'est pas nécessairement à Bassil


Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo d'archives Ani

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a anticipé lundi les débats en Conseil des ministres concernant les nominations, mettant en garde contre un éventuel monopole des postes réservés aux chrétiens par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. 

"Je souhaite dire au ministre Gebran Bassil que lorsque nous disons que ce qui est aux chrétiens est aux chrétiens cela ne veut pas dire que ce qui est aux chrétiens est à lui", a déclaré le leader des FL à l'issue de la réunion hebdomadaire de son bloc parlementaire La République Forte.  

On s'attend à ce que le gouvernement procède à de nouvelles nominations, notamment celles des vice-gouverneurs de la Banque du Liban, suspendues depuis quelques mois.

M. Geagea a également critiqué les propos tenus par M. Bassil au cours du week-end. "Il convient de rappeler qu'il y a des centaines de milliers de Libanais qui travaillent dans les Etats du Golfe et ailleurs et les responsables doivent peser leurs propos, a-t-il lancé. Malgré tous les problèmes du pays certains responsables ne pensent qu'aux prochaines nominations. La solution est l'adoption d'un mécanisme clair pour les nominations".  

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a de nouveau appelé lundi à donner la priorité aux Libanais sur les étrangers sur le marché du travail et s'est défendu de tout racisme, réitérant des propos qui ont soulevé une tempête de protestations durant le weekend. Samedi, le chef de la diplomatie libanaise avait déclaré dans le cadre de la conférence Lebanese diaspora Energy (LDE) qu'"il est naturel que nous défendions la main d’œuvre libanaise face à toutes les autres, qu'elles soient syrienne, palestinienne, française, saoudienne, iranienne ou américaine", lançant "les Libanais avant tout !"

Concernant le budget, le chef des FL a indiqué que ses députés en "débattrons avec sérieux au Parlement". "Si nous avons accepté certains points du budget cela ne veut pas dire que nous approuvons le budget", a-t-il ajouté rappelant que le budget doit "comprendre les réformes requises et que ce n'était pas le cas pour l'instant".

La commission parlementaire des Finances et du budget a repris l'examen du texte du projet de loi de budget pour l'année en cours (approuvé par le gouvernement le 27 mai dernier), avec une séance de questions-réponses avec le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil.

La loi de finances pour 2019, qui sera adoptée avec plus de six mois de retard par rapport au calendrier de la Constitution, doit commencer à mettre en œuvre les réformes que les dirigeants libanais se sont engagés à mener lors de la conférence de Paris d’avril 2018 (la CEDRE). Mais le projet adopté par le gouvernement ne fait toutefois pas l’unanimité, ni au sein de la classe politique – ce qui devrait déteindre sur les débats de la commission, voire sur l’examen du budget par le Parlement – ni dans l’opinion, comme en témoignent les différents mouvements sociaux ces dernières semaines.

Par ailleurs, M. Geagea a appelé l'Etat à "compenser les pertes des agriculteurs de pommes malgré la situation difficile". "Le ministre des Affaires sociales Richard Kouyoumjian réclame depuis un moment le montant dû aux associations, il a déjà arrêté les contrats de 20 associations sociales et celui qui a des informations sur une association fictive qu'il l'a transmette au ministère", a-t-il également dit.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a anticipé lundi les débats en Conseil des ministres concernant les nominations, mettant en garde contre un éventuel monopole des postes réservés aux chrétiens par le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil. "Je souhaite dire au ministre Gebran Bassil que lorsque nous disons que ce qui est aux chrétiens est aux chrétiens cela ne...