« Les gens doivent changer certains de leurs comportements », prévient Fady Jreissati

Le ministre de l’Environnement, Fady Jreissati, a effectué hier une tournée sur les principales plages du pays, du Sud vers le Nord, dans le cadre d’une campagne de nettoyage du littoral menée à l’échelle nationale. M. Jreissati a commencé sa tournée dans le Sud, à la plage de Saïda, où il a supervisé les opérations de nettoyage. Il s’est ensuite dirigé vers la plage de Nahr el-Kalb, une des plus polluées du pays, avant de se rendre à Jbeil puis à Batroun, où il a également pris part aux opérations de nettoyage. Il a terminé sa tournée dans le Nord, à Tripoli d’abord, puis à la plage de Abdé, dans le Akkar.

« Nous voulons nettoyer nos plages du Sud au Nord. Les volontaires (ayant pris part à l’opération), petits et grands, hommes et femmes, veulent faire parvenir un message très fort concernant leur attachement à leur terre », a déclaré M. Jreissati à Saïda. Il a par ailleurs jeté la responsabilité de la pollution des plages sur les citoyens, occultant par là le problème des décharges côtières. « Il y a des solutions du ministère de l’Environnement pour préserver la propreté des plages, mais les gens doivent changer certains de leurs comportements », a ajouté le ministre lors de son passage à Nahr el-Kalb, où il était accompagné par la ministre de l’Énergie Nada Boustani.

M. Jreissati a en outre appelé les municipalités à faire payer des amendes à ceux qui polluent le littoral « et la réputation de quatre millions de personnes ». Il a aussi fait part d’un plan, développé en partenariat avec le ministère de l’Énergie, pour le traitement des déchets solides et des eaux usées, dont une grande partie est déversée directement dans la mer, sans aucun traitement.

À Jbeil, M. Jreissati était accompagné de Claudine Aoun Roukoz, présidente de la Commission nationale de la femme libanaise et assistante spéciale du président de la République. Cette dernière n’a pas manqué de critiquer les ministères de l’Agriculture et de l’Intérieur. « Le ministère de l’Agriculture doit assumer ses responsabilités dans la protection de la richesse maritime. Le ministère de l’Environnement doit définir les conditions pour la création de piscines publiques et le ministère de l’Intérieur doit mettre un terme aux infractions sur le littoral », a dit Mme Aoun Roukoz.

Lors de son passage à Tripoli, M. Jreissati a été reçu par la ministre d’État pour l’Insertion sociale et économique de la jeunesse et des femmes, Violette Safadi. Cette dernière a appelé à déclarer un état d’urgence écologique dans la ville.