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Le chef de la diplomatie allemande en mission de conciliation en Iran



Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas. AFP / Odd ANDERSEN

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, est arrivé à Téhéran où il s'entretiendra lundi avec le président Hassan Rohani, dans le cadre d'un effort concerté des Européens pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien et réduire les tensions entre la République islamique et les Etats-Unis.

L'Allemagne, tout comme la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens signataires de l'accord de Vienne de 2015, estiment que ce pacte dénoncé en 2018 par Donald Trump reste le meilleur moyen de limiter les activités nucléaires de l'Iran et de l'empêcher de se doter de l'arme atomique.

De source diplomatique allemande, on précise que Heiko Maas rencontrera lundi son homologue iranien Mohammad Javad Zarif et le président Rohani.

Durant une escale effectuée ce week-end en Irak, le chef de la diplomatie allemande a lancé une mise en garde contre le risque de tout conflit avec l'Iran pour l'ensemble du Moyen-Orient.

A Abou Dhabi, il a cette fois adressé un avertissement à la République islamique, critiquant la menace iranienne de revenir sur ses engagements de 2015 en réaction aux sanctions de nouveau imposées par les Américains.

Heiko Maas a également assuré qu'il ferait part à ses interlocuteurs iraniens de ses inquiétudes concernant les activités de l'Iran en Syrie et au Yémen.

"Nous pensons cependant que cela doit prendre place dans le cadre d'un dialogue", a-t-il dit, ajoutant que la stratégie de la pression maximale et des menaces appliquée par l'administration Trump n'était pas productive.

Le ministre allemand a eu l'assentiment de la France et du Royaume-Uni pour effectuer sa visite, et le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo en a été informé.

La pression de Washington sur l'Iran s'est accentuée depuis l'expiration le 1er mai des dérogations qui avaient permis à huit pays (Chine, Inde, Corée du Sud, Turquie, Grèce, Italie, Japon et Taiwan) de continuer à importer du brut iranien pendant six mois. Les tensions se sont également accrues en raison de l'inscription début avril par les Etats-Unis du corps des gardiens de la Révolution sur une liste noire d'organisations terroristes, puis d'actes de sabotage dans le Golfe imputées à l'Iran.

L'administration américaine et les dirigeants iraniens ont toutefois semblé manifester ces dernières semaines une volonté de désamorcer la crise.

En visite à Londres, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohamed ben Abdulrahmane al Sani, a exhorté l'Iran et les Etats-Unis à se parler et chercher un compromis.

"Cela ne peut pas durer éternellement comme cela", a-t-il dit à des journalistes. "Puisqu'ils ne souhaitent pas s'engager dans une nouvelle escalade, qu'ils proposent des idées pour ouvrir des portes."

Cheikh Mohamed a précisé que le Qatar, mais aussi Oman, l'Irak et le Japon avaient invité les deux parties à la désescalade. "Nous parlons aux Etats-Unis et nous parlons tout autant aux Iraniens", a-t-il précisé. 

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, est arrivé à Téhéran où il s'entretiendra lundi avec le président Hassan Rohani, dans le cadre d'un effort concerté des Européens pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien et réduire les tensions entre la République islamique et les Etats-Unis.L'Allemagne, tout comme la France et le Royaume-Uni, les trois pays européens...