Venezuela: pas de nouveaux pourparlers prévus avec le gouvernement, selon Guaido

L'opposant vénézuélien Juan Guaido a affirmé vendredi que de nouvelles discussions à Oslo avec le gouvernement de Nicolas Maduro n'étaient "pas prévues" pour le moment, après deux premiers rounds organisés depuis la mi-mai pour tenter de mettre fin à la crise au Venezuela.

"Pour l'heure aucune réunion n'est prévue", a déclaré Juan Guaido lors d'un discours à Valencia (nord), avant de rappeler les objectifs qu'il a assignés à ces pourparlers : le départ du président socialiste Nicolas Maduro qu'il qualifie d'"usurpateur" en raison de l'élection présidentielle "frauduleuse" de l'an dernier, la mise en place d'un "gouvernement de transition" et l'organisation d'"élections libres". Si ces pourparlers "ne nous en rapprochent pas (de ces objectifs, ndlr), ils ne servent à rien. Point final", a ajouté le président de l'Assemblée nationale, reconnu comme président par intérim par une cinquantaine de pays. Il a ensuite expliqué à des journalistes qu'il les avertirait "en temps voulu" si de nouveaux pourparlers devaient avoir lieu.

La délégation de l'opposition et celle du gouvernement ont participé par deux fois à cette médiation organisée sous les auspices de la Norvège depuis la mi-mai. Les délégués se sont d'abord réunis séparément avec leurs hôtes norvégiens, avant des entretiens directs. Pour l'heure, rien n'a filtré sur le contenu de ces pourparlers.

Dans son discours, Juan Guaido a également expliqué que les représentants de l'opposition avaient participé aux négociations tout en sachant que Nicolas Maduro n'agit pas "en toute bonne foi". L'opposant a aussi répondu à Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain qui s'est récemment inquiété des divisions au sein de l'opposition vénézuélienne, lors d'une réunion à huis clos dont le Washington Post s'est fait l'écho. "Oui, il y a eu des différends. Oui, bien sûr qu'ils ont existé. Existent-ils encore aujourd'hui ? Peu, parce que nous sommes unis autour d'une seule et même cause", a affirmé Juan Guaido, dont les Etats-Unis sont le principal soutien.