Incident de Deir el-Ahmar : priorité à la sécurité, affirme le mohafez de Baalbeck-Hermel

Le mohafez de Baalbeck-Hermel (Békaa), Bachir Khoder, a affirmé vendredi que la priorité était au maintien de la sécurité à Deir el-Ahmar, deux jours après une agression commise par des réfugiés syriens contre une équipe de la Défense civile et qui avait provoqué une vive tension dans cette localité de la Békaa.

Selon la chaîne LBCI, M. Khoder réagissait à des vidéos des événements qui circulent sur les réseaux sociaux. Il a qualifié ces vidéos de "non fiables". Le mohafez a également souligné qu'une enquête sera ouverte après que des tentes de réfugiés eurent été brûlées dans le campement situé à l'entrée du village. M. Khoder a enfin expliqué que "la plupart des réfugiés qui ont fui le campement se sont rendus au village de Iaat, chez des amis et des proches à eux".

Plusieurs centaines de réfugiés syriens ont été forcés jeudi de quitter leur camp de fortune dans le nord de la Békaa, au lendemain d’une violente altercation avec une équipe de la Défense civile venue éteindre un incendie à l’intérieur du camp.

Selon la version officielle, un groupe de déplacés a attaqué mercredi à coups de pierre le véhicule, blessant à la tête le conducteur, qui a été transporté au centre médical universitaire Dar el-Amal de Baalbeck. Selon cette version, les déplacés ont réagi à ce qu'ils ont estimé être le temps beaucoup trop long mis par l’équipe de la Défense civile pour arriver sur les lieux du sinistre, prolongeant l’incendie dont la fumée a fini par envahir le camp.

Trente-trois suspects ont fini par être arrêtés après cet incident. Des présidents de municipalités, moukhtars, dignitaires religieux et responsables de partis de la région de Deir el-Ahmar ont préconisé le démantèlement définitif du camp. De nombreux réfugiés ont pris la fuite de peur de représailles.