Ces premières attaques avaient visé à Paris et près de Paris un hebdomadaire satirique, Charlie Hebdo, une policière à Montrouge et un magasin cacher, l'Hyper Cacher.
Le 7 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi, des islamistes radicaux, avaient tué 12 personnes à Charlie Hebdo à Paris avant de prendre la fuite.
Le lendemain, Amédy Coulibaly tuait une policière municipale à Montrouge, au sud de la capitale. Le 9 janvier, il avait ensuite tué quatre hommes, tous juifs, lors d'une prise d'otages au magasin Hyper Cacher, dans l'Est parisien.
Il était mort sur place dans un assaut policier. Les frères Kouachi avaient été abattus peu avant dans une imprimerie où ils s'étaient retranchés, à Dammartin-en-Goële, à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Paris.
Mais quatorze accusés, soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique, ont été renvoyés devant une cour d'assises spéciale, uniquement composée de magistrats: onze sont aux mains de la justice française et trois sont visés par un mandat d'arrêt.
Ces trois derniers sont Hayat Boumedienne, compagne de Coulibaly, et les deux frères Belhoucine, partis quelques jours avant les attaques pour la zone irako-syrienne. Leur mort a été évoquée par diverses sources sans être officiellement confirmée.
Les juges ont retenu les charges les plus lourdes, la "complicité des crimes" commis par les trois terroristes, contre l'aîné des frères Belhoucine, Mohamed, et contre Ali Riza Polat, un proche de Coulibaly qui se trouve en détention en France.
Ali Riza Polat est mis en cause pour son rôle central dans les préparatifs des attentats, en particulier la fourniture de l'arsenal utilisé par le trio terroriste.
Les magistrats du pôle antiterroriste du tribunal de Paris qui ont mené l'enquête poursuivent les investigations sur les soutiens des frères Kouachi au Yemen, où l'un deux s'était rendu en 2011.
L'attaque visant Charlie Hebdo avait en effet été revendiquée du Yemen par el-Qaëda dans la péninsule arabique (Aqpa), dont un cadre proche des deux frères, Peter Cherif, a été arrêté le 16 décembre à Djibouti et remis à la France.
Ce procès sera le premier relatif à un attentat jihadiste commis en France depuis celui, en 2017, des tueries perpétrées par Mohamed Merah cinq années plus tôt. Au total, la vague d'attentats perpétrés en France depuis janvier 2015 a fait 251 morts.
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