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Nos Lecteurs ont la Parole - par Sylvio LE BLANC

Citius, altius, fortius, avec un handicap

L’intersexualité divise le monde de l’olympisme, comme le montre le cas de Caster Semenya, cette athlète hyperandrogène sud-africaine dont certains doutent du genre féminin.

J’apprends que le Tribunal arbitral du sport (TAS) vient de donner raison à l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (AIFA), qui impose aux athlètes présentant des différences de développement sexuel, comme chez Mme Semenya, de faire baisser avec des médicaments leur taux de testostérone afin de pouvoir participer aux épreuves internationales. Autrement dit, on impose à ces athlètes un handicap. Et, tenez-vous bien, les nouveaux règlements ne seront appliqués que pour les épreuves de 800 mètres et moins, considérant qu’il n’existe aucune preuve scientifique démontrant que les femmes atteintes d’hyperandrogénie sont plus performantes aux 1 500 mètres. Quelle aberration !

Depuis des années, l’AIFA lutte sans relâche contre les produits chimiques illégaux qui dopent les athlètes en consommant, et voilà qu’elle impose à certains athlètes l’absorption de produits chimiques qui les affaiblissent lors des compétitions. Le sport, est-ce encore la santé pour ces derniers ? Le pauvre Pierre de Coubertin doit se retourner dans sa tombe.

Si, en prévision de compétitions sportives, des femmes ayant la force des hommes doivent absorber des produits chimiques pour freiner leur ardeur, il serait logique a contrario que des hommes ayant la force des femmes en prennent pour fouetter la leur. À moins d’organiser des JO qui leur seraient strictement réservés. Incluant les Jeux paralympiques, nous en serions à quatre JO. Et cinq avec d’éventuels JO pour LGBT+.

Sylvio LE BLANC

Montréal-Québec

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

L’intersexualité divise le monde de l’olympisme, comme le montre le cas de Caster Semenya, cette athlète hyperandrogène sud-africaine dont certains doutent du genre féminin.J’apprends que le Tribunal arbitral du sport (TAS) vient de donner raison à l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (AIFA), qui impose aux athlètes présentant des différences de...

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