Élie Ghabach et Suzanne el-Hajj. Photos ANI
Me Jihad Loutfi, avocat du pirate informatique Elie Ghabach, condamné la semaine dernière à un an de prison pour son implication dans l'affaire Itani, a demandé aux médias de mettre un terme à la diffusion de captures d'écran et d'enregistrements de conversations entre son client et l'ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI), Suzanne el-Hajj, estimant que ces fuites avaient pour seul but de porter préjudice à M. Ghabach.
"Plusieurs chaînes de télévision et sites d'information ont publié des extraits de messages échangés entre mon client et Suzanne el-Hajj et des captures d'écran de sites piratés" par M. Ghabach, a-t-il rappelé, soulignant que les captures d'écran étaient fausses. "Ces sites n'ont pas été réellement piratés", a affirmé Me Loutfi. Il a souligné que la justice avait officiellement décidé de ne pas poursuivre le pirate informatique dans l'affaire de ces sites.
L'avocat a par ailleurs indiqué que les enregistrements vocaux diffusés par plusieurs médias avaient pour objectif de "porter atteinte" à son client, précisant que les extraits diffusés étaient "partiels et diffusés dans un ordre visant à déformer la réalité". "Nous enjoignons les médias de mettre un terme à la publication de ces enregistrements, qui ont tous été présentés devant le tribunal militaire", a-t-il affirmé, insistant sur le fait que "les actes de M. Ghabach ne constituent pas un crime". "Nous sommes sur le point de présenter un recours en cassation", a-t-il annoncé.
Suzanne el-Hajj avait été arrêtée le 2 mars 2018, suivie par Elie Ghabach, pour "fabrication de fausses preuves" contre le réalisateur Ziad Itani ainsi qu’en raison de "piratages et cyberattaques visant des sites de ministères, de services de sécurité et de banques libanaises, et d’autres sites au Liban et à l’étranger". Ils étaient tous deux accusés d’avoir dénoncé M. Itani auprès de la direction générale de la Sécurité de l’Etat au moyen de documents falsifiés selon lesquels le dramaturge aurait commis des actes criminels, alors qu’ils le savaient innocent. A l'issue du procès devant le tribunal militaire, Mme el-Hajj a été innocentée et M. Ghabach condamné à un an de prison.
Ce jugement a provoqué des tensions politiques, notamment entre des responsables du courant du Futur et le Courant patriotique libre.
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