Le ministre de la Santé Jamil Jabak a promis hier de travailler à l’application de la loi antitabac 174 (entrée en vigueur en 2012), lors de la campagne annuelle de l’Hôtel-Dieu de France sur les méfaits du tabac. Cet événement était organisé à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac (31 mai), en présence d’un représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La loi 174 est faite pour être respectée. Pour ce faire, nous allons travailler avec les ministères de l’Intérieur, de l’Économie et du Tourisme. Nous n’hésiterons pas à fermer les établissements et restaurants contrevenants s’il le faut », a dit M. Jabak, qui a détaillé les méfaits du tabagisme et son coût sur la santé publique. « Le ministère de la Santé paie des sommes considérables pour le traitement des cancers dus au tabagisme actif ou passif (…) Les statistiques montrent que le Liban fait partie des pays qui souffrent le plus du cancer des poumons et de la vessie », a déclaré le ministre.

Présent lors de l’événement, l’ancien député Atef Majdalani, qui est à l’origine de la loi 174, a expliqué qu’il avait présenté une proposition de loi en 2004, en coopération avec l’OMS. La loi a été promulguée en 2012 et a été appliquée à 85 % durant les premiers mois, avant d’être reléguée aux oubliettes.

À noter que l’Hôtel-Dieu et l’Université Saint-Joseph ont été récemment primés par l’OMS pour leur rôle dans la lutte contre le tabagisme.