Le chef du Courant patriotique libre (fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun) et ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a confirmé qu'un grand nombre de membres du parti avaient été exclus pour ne pas avoir voté pour le CPL lors des élections de mai dernier, démentant cependant toute dimension "confessionnelle" de cette mesure ayant notamment touché des chiites.

S'exprimant lors d'un iftar à Batroun mardi soir, M. Bassil a regretté que "certains essaient de donner une connotation confessionnelle" aux mesures de radations du CPL, touchant majoritairement des adhérents de la région de Baalbeck-Hermel. "En réalité, un grand groupe, principalement à Baalbeck-Hermel, n'ont pas respecté la décision du CPL" concernant les élections, a-t-il souligné, précisant qu'ils ont été exclu collectivement par une décision du comité d'arbitrage du parti. "Conformément à mes prérogatives de chef de parti, j'ai demandé des recours sur base d'enquêtes individuelles et jusqu'à présent, 63 personnes ont été réintégrées", a-t-il ajouté. 

Le chef de la diplomatie a insisté sur le fait que "les accusations de confessionnalisme à l'encontre du CPL sont infondées. En fait, le parti se développe dans toutes les régions et parmi toutes les confessions et communautés, sans aucune distinction". "Les musulmans du Liban sont au coeur du CPL", a-t-il déclaré. 

Plus d’un an après les élections législatives, le conseil de discipline du CPL avait décidé de radier dernièrement plus de 700 adhérents selon certaines sources, parce qu'ils n’ont pas voté pour la liste du CPL lors des dernières législatives. Certains médias locaux avaient rapporté que les personnes radiées étaient exclusivement chiites et originaires des cazas de Baalbeck et du Hermel, ce qui avait été démenti à L'OLJ par Rommel Saber, vice-président du CPL pour les affaires administratives : "Parmi les personnes radiées, il y a des chrétiens. Mais il est normal qu’il y ait des chiites. D’autant que la majorité des membres concernés est issue de Baalbeck-Hermel". ,