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France: Un millier de manifestants contre la "dictature" aux Comores


Un millier de Comoriens ont manifesté dimanche à Marseille, dans le sud-est de la France, "contre la dictature" aux Comores. AFP / SYLVAIN THOMAS

Un millier de Comoriens, dont des personnalités de l'opposition, ont manifesté dimanche à Marseille, dans le sud-est de la France, "contre la dictature" aux Comores, deux mois après la réélection contestée du président Azali Assoumani.

"Azali dégage!" scandaient les manifestants, dont plusieurs brandissaient le drapeau de l'archipel, et dénonçaient l'investiture pour un nouveau mandat de l'ancien putschiste.

Plusieurs des douze anciens candidats adversaires du président étaient présents. Ils ont refusé de reconnaître sa victoire, en arguant de fraudes massives, largement confirmées par la société civile comorienne et les observateurs internationaux.

"Nous demandons de nouvelles élections après ce hold-up électoral", a déclaré à l'AFP Saïd Larifou, l'un de ces anciens candidats. "C'est le premier soulèvement pacifique dans l'Union des Comores, pour la démocratie, la paix et la liberté au pays".

Un autre opposant, ancien gouverneur de l'île de Grande Comore, Hassani Hamadi, explique s'être rendu en France pour échapper à une arrestation. Comme beaucoup, il en appelle à la communauté internationale et à la France, voisin et ancienne puissance coloniale : "La France ne doit pas laisser tomber les Comores".

"Nous demandons à la communauté internationale de ne pas valider" le scrutin et "d'oeuvrer pour des élections libres", abonde Tocha Djohar, député comorien, qui explique avoir fui en France après "neuf mois de cavale pour des raisons politiques".

Chef de l'Etat de 1999 à 2006, réélu en 2016, le colonel Azali a été réélu après avoir remporté le premier tour de l'élection présidentielle du 24 mars avec 59,09% des voix.

L'opposition a hurlé au "hold-up" ou au "coup d'Etat électoral", dénonçant les "fraudes massives" du camp présidentiel.

L'une des plus importantes communautés comoriennes de l'étranger vit à Marseille, avec 150.000 personnes sur 300.000 en France, selon Zilé Soilihi, président du Conseil des comoriens de l'extérieur pour la démocratie, constitué après l'élection contestée.

Un millier de Comoriens, dont des personnalités de l'opposition, ont manifesté dimanche à Marseille, dans le sud-est de la France, "contre la dictature" aux Comores, deux mois après la réélection contestée du président Azali Assoumani."Azali dégage!" scandaient les manifestants, dont plusieurs brandissaient le drapeau de l'archipel, et dénonçaient l'investiture pour un nouveau mandat...