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Liban - Liban-Suisse

Inauguration dans la Békaa d’un projet d’assainissement de l’eau

Un nouveau système de contrôle et d’acquisition de données relié à 45 pompes à eau de la région a été mis en place à l’Office des eaux.

Dans la salle de contrôle de l’Office des eaux de la Békaa, lors de la présentation faite à la délégation suisse.

Dans la salle de contrôle de l’Office des eaux de la Békaa à Zahlé, quelques ordinateurs ont été installés. Sur un écran, la carte du Liban apparaît, puis des courbes et des données issues des pompes à eau de la région se dessinent, sous les yeux des membres de la délégation de l’Agence suisse pour le développement et la coopération (ASDC), en visite ce jour-là sur les lieux. L’Office des eaux de la Békaa, qui alimente en eau potable près de 525 000 personnes, a installé la semaine dernière un système de contrôle et d’acquisition de données, relié aux 45 pompes à eau de la région, un projet financé et réalisé en collaboration avec l’ASDC. L’occasion pour l’agence suisse et l’ambassadeur Manuel Sager, directeur de la Direction du développement et de la coopération (DDC) du Département fédéral helvétique des Affaires étrangères (DFAE), de se rendre sur place pour inaugurer le nouveau système de relevé de données pour le pompage de l’eau. Concrètement, ce système permet de collecter des données précises sur la quantité d’eau prélevée des sources d’eau ou encore sur le pH (acidité) dans la source. Un suivi en temps réel qui devrait permettre une meilleure gestion et donc durabilité : par le passé, il est arrivé que des pompes prennent feu en raison d’un manque de suivi réactif des installations. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un programme plus global, prévoyant d’autres étapes et mis en place par l’agence suisse en 2016, pour venir en aide à l’Office des eaux de la Békaa. Le but, à terme, est d’améliorer les infrastructures de pompage de l’eau, du traitement des eaux usées et la maintenance des installations. « Nous avons réalisé que le Liban était dans une situation difficile, avec l’arrivée de 1,2 million de réfugiés syriens sur son territoire, depuis le début du conflit. Il n’y a pas assez d’infrastructures, notamment pour l’eau dans cette région », rapporte Manuel Sager.

Pour remédier à ces problèmes d’accès à l’eau, l’ASDC a déjà versé une enveloppe de 4 millions de francs suisses (environ 4 millions de dollars). Cela a permis de financer l’installation des 45 pompes qui couvrent 70 % de la demande en eau dans la région, selon l’agence. La Békaa étant une région éminemment agricole, la demande et les besoins en eau y sont élevés. Actuellement, les besoins de tous les résidents de cette zone ne sont pas couverts.

Urs Hagnauer, coordinateur du projet auprès de la Suisse et présent au Liban depuis six mois, regrette que les habitants ne puissent pas avoir accès à l’eau « sereinement ». « De nombreux puits de forages sont illégaux et la qualité de l’eau n’est pas attestée. Mais les gens n’ont pas le choix », déplore-t-il. Selon lui, le problème a été accentué ces dernières années par le réchauffement climatique et par l’arrivée massive de réfugiés syriens dans la Békaa.À l’issue de sa visite dans la région de Zahlé, la délégation helvétique s’est d’ailleurs rendue dans un camp informel de réfugiés syriens à Taalabaya, où vivent quatorze familles, composées de 74 personnes, afin de connaître l’histoire de ces familles et leurs conditions de vie dans le camp.


Une deuxième phase

Si la première phase de ce projet se termine cette année, l’agence suisse ne souhaite pas en rester là. « Nous sommes en train de mettre en place une deuxième étape, pour les années à venir, dans la continuité du travail déjà effectué », détaille Manuel Sager. La finalité de ces interventions : consolider les moyens financiers et matériels de l’Établissement des eaux de la Békaa. Nathalie Chuard, membre de l’agence, explique : « On attend que l’Établissement des eaux soit autonome financièrement, pour que le projet soit pérenne. Pour l’instant, il y a des pertes d’eau et beaucoup de paiements sont manquants. »

Pour Manuel Sager, « il faut faire en sorte que les gens aient confiance en cette institution ». Pour les membres de la délégation, il est nécessaire de contribuer à la mise en place d’un meilleur service de l’eau à plus long terme dans la Békaa, mais pas seulement : l’agence suisse est aussi présente dans d’autres régions du Liban, comme dans le nord du pays, où elle contribue au développement des systèmes d’irrigation.


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