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Autriche: Merkel appelle à résister face aux "politiques qui sont à vendre"



La chancelière allemande Angela Merkel à Berlin, en Allemagne, le 16 mai 2019. REUTERS/Fabrizio Bensch

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé samedi les responsables politiques européens à tenir tête aux "courants qui veulent détruire l'Europe", y compris aux "hommes politiques qui sont à vendre", après le scandale de "l'affaire d'Ibiza" qui a obligé le chef de l'extrême droite autrichienne Heinz-Christian Strache à démissionner de son poste de vice-chancelier.

"Nous sommes confrontés à des courants ... qui veulent détruire l'Europe de nos valeurs, et nous devons y résister catégoriquement", a déclaré la chancelière lors d'une conférence de presse à Zagreb, au côté du Premier ministre croate Andrej Plenkovic.

Angela Merkel s'exprimait peu avant de rejoindre un rassemblement du parti conservateur au pouvoir en Croatie (HDZ), membre du Parti populaire européen (PPE), à une semaine des élections européennes.

Alors que les partis d'extrême droite rejettent des valeurs comme la protection des minorités et la défense des droits fondamentaux, "les hommes politiques qui sont à vendre jouent un rôle et nous devons agir d'une manière décisive contre tout cela", a ajouté Mme Merkel.

"L'affaire d'Ibiza" a éclaté vendredi soir avec la publication par les médias allemands Süddeutsche Zeitung et Der Spiegel d'une vidéo tournée en caméra cachée il y a deux ans dans laquelle M. Strache discute, quelques mois avant les législatives, avec une femme qu'il croit liée à une influente personnalité russe, de la possibilité d'un soutien financier en échange de l'accès à des marchés publics autrichiens.

Dans la soirée, le chancelier autrichien Sebastian Kurz, chef du parti conservateur, a annoncé la convocation prochaine d'élections législatives anticipées et la fin de la coalition avec le parti d'extrême droite FPÖ.

De son côté, au rassemblement électoral à Zagreb, le candidat de la chancelière allemande et du PPE pour présider la nouvelle Commission européenne, Manfred Weber, s'est engagé à "se battre avec tous les moyens (...) contre ceux qui veulent détruire l'Europe que nous avons construite".

"Je vais me battre contre les nationalistes, je vais me battre contre les populistes. Ils ne détruiront pas notre Union européenne d'aujourd'hui", a-t-il lancé, en faisant référence à la réunion des partis nationalistes européens qui a eu lieu peu avant à Milan.

Réunis derrière le chef de la Ligue italienne Matteo Salvini, et avec notamment sa principale alliée Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN) en France, ces partis ont fustigé l'immigration, l'islam et "l'oligarchie" de Bruxelles.

"Ils ne feront pas partie de la majorité de Manfred Weber. Je suis clair là-dessus", a insisté le tête de liste du PPE.

Les interventions de Mme Merkel et de M. Weber font suite aux appels de plusieurs responsables politiques allemands demandant aux électeurs de ne pas suivre l'exemple de l'Autriche en portant au pouvoir des figures d'extrême droite.

"On ne doit pas permettre à des gens comme ceux-là d'exercer la moindre responsabilité en Europe", a déclaré la secrétaire générale de la CDU (centre-droit), le parti de Mme Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer.

Le chancelier autrichien est lui aussi "responsable" pour avoir invité le FPÖ, le parti de M. Strache, à faire partie du gouvernement, a estimé le ministre des Affaires étrangères, Heiko Maas du parti social-démocrate SPD, qualifiant les responsables d'extrême droite d'"ennemis de la liberté".

D'autres partis ont mis en garde l'Union chrétienne-démocrate CDU contre de possibles alliances avec la formation allemande d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD).

La chancelière allemande Angela Merkel a appelé samedi les responsables politiques européens à tenir tête aux "courants qui veulent détruire l'Europe", y compris aux "hommes politiques qui sont à vendre", après le scandale de "l'affaire d'Ibiza" qui a obligé le chef de l'extrême droite autrichienne Heinz-Christian Strache à démissionner de son poste de vice-chancelier."Nous sommes...