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Économie - Rapport

Il est temps que le Liban devienne crédible, juge l’Institut de la finance internationale

L’Institut de la finance internationale estime les dirigeants libanais capables de lancer des réformes pour assainir les finances publiques du pays. Jamal Saïd/Reuters

L’Institut de la finance internationale (IFI), qui rassemble plus de 450 banques et institutions financières à travers le monde, a estimé dans son dernier rapport sur le Liban que les dirigeants du pays devaient impérativement adopter des mesures draconiennes pour gagner en crédibilité vis-à-vis des investisseurs.

L’IFI constate ainsi que « le Liban est une nouvelle fois à la croisée des chemins », et appelle ses dirigeants à adopter des « mesures douloureuses » pour assainir les finances publiques ou encore « préserver l’arrimage de la livre libanaise au dollar », en vigueur depuis 1997. L’organisation pense en outre que « l’agenda de réformes » des dirigeants libanais, qui sont actuellement en train de finaliser l’examen du projet de budget pour 2019 (lire par ailleurs), constituait une « voie prometteuse » pour permettre au pays de réduire son endettement et de renforcer sa stabilité financière.

Projections optimistes

L’économiste en chef de l’IFI pour la zone MENA, Garbis Iradian, qui a piloté la rédaction du rapport, préconise de son côté l’adoption « de mesures sérieuses permettant d’améliorer les revenus (du pays) », couplée à d’importantes réductions dans les dépenses « non productives ». Sans surprise, la réforme de l’électricité, un secteur qui a coûté à l’État 1,8 milliard de dollars de subventions en 2018 – les tarifs n’ayant pas été réévalués depuis 1994 –,

figure en tête de liste des priorités. Le gouvernement a adopté un plan de réforme du secteur en avril prévoyant notamment de réduire les pertes techniques et non techniques et d’augmenter les tarifs en même temps que la production, actuellement déficitaire par rapport aux besoins du pays. Cette stratégie comporte toutefois certaines zones d’ombre : pas de précisions sur les modalités d’attribution des marchés publics, l’autorité de régulation du secteur n’a toujours pas été formée, etc.

Mais l’IFI – dont les projections sur le Liban ont la plupart du temps été plus optimistes que celles de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international ces dernières années – se montre une fois de plus confiant que les dirigeants libanais seront capables de prendre les mesures attendues.

Suivant ce scénario, ils seraient alors capables de réduire le ratio déficit public/PIB de 11,3 % en 2018 (plus de 6 milliards de dollars) à 8,4 % en 2019 et enfin 1,2 % en 2023. L’organisation table en outre sur une réduction progressive du ratio dette publique/PIB, de 152 % en 2019 (un niveau voisin de celui de 2018 ou la dette a dépassé la barre des 85 milliards de dollars) à 130 % en 2023.

Rappelant que le lancement effectif des premières réformes devrait convaincre les donateurs lors de la conférence de Paris (CEDRE) d’avril 2018 de débloquer les plus de 11 milliards de dollars de prêts et dons réservés depuis, l’IFI table enfin sur un taux de croissance qui passerait de 0,4 % en 2018 (+0,2 % pour la Banque mondiale sur cette période) à 0,7 % en 2019 pour atteindre 4 % en 2023.

L’organisation prévient enfin que faute de réformes, le pays risque gros avec un ratio dette/PIB qui pourrait atteindre 180 % en 2023, un niveau équivalent à celui de la Grèce en 2018, ou encore la perspective de devoir laisser flotter sa monnaie.

L’Institut de la finance internationale (IFI), qui rassemble plus de 450 banques et institutions financières à travers le monde, a estimé dans son dernier rapport sur le Liban que les dirigeants du pays devaient impérativement adopter des mesures draconiennes pour gagner en crédibilité vis-à-vis des investisseurs. L’IFI constate ainsi que « le Liban est une nouvelle fois à la...

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PERSPECTIVE DE DEVOIR LAISSER FLOTTER LA MONNAIE = DEVALUATION ! = REDUCTION DE FACTO DES SALAIRES ET RETRAITES ET CHERETE DE VIE. AVIS A TOUS CEUX QUI FONT DES GREVES POUR PRESERVER LEURS ACQUIS. AVEC UNE DEVALUATION DE FACTO DE LA LIVRE LIBANAISE ADIEU NON SEULEMENT LES ACQUIS MAIS LE TRAIN NORMAL DE VIE. A VOULOIR TOUT GARDER ON RISQUE DE TOUT PERDRE !

LA LIBRE EXPRESSION

07 h 34, le 19 mai 2019

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Commentaires (1)

  • PERSPECTIVE DE DEVOIR LAISSER FLOTTER LA MONNAIE = DEVALUATION ! = REDUCTION DE FACTO DES SALAIRES ET RETRAITES ET CHERETE DE VIE. AVIS A TOUS CEUX QUI FONT DES GREVES POUR PRESERVER LEURS ACQUIS. AVEC UNE DEVALUATION DE FACTO DE LA LIVRE LIBANAISE ADIEU NON SEULEMENT LES ACQUIS MAIS LE TRAIN NORMAL DE VIE. A VOULOIR TOUT GARDER ON RISQUE DE TOUT PERDRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 34, le 19 mai 2019

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