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Liban - Fuite de missives diplomatiques

Bassil ordonne une enquête au palais Bustros

L’entrée du palais Bustros, à Achrafieh. Photo d'archives/Michel Sayegh

La fuite de procès-verbaux diplomatiques confidentiels établis par l’ambassadeur du Liban à Washington, Gaby Issa, et publiés il y a deux semaines par le quotidien al-Akhbar (proche du Hezbollah), a abouti lundi à l’ouverture d’une enquête au palais Bustros, qui a vu l’arrivée lundi dernier d’une unité de la Sécurité de l’État, dont les agents ont procédé sur place à des interrogatoires avec des fonctionnaires et diplomates du ministère.

Cette démarche relatée sur les réseaux sociaux a suscité de nombreuses interrogations sur les raisons d’une telle action, la compétence de la Sécurité de l’État à la mener, et son incidence sur le respect dû au corps diplomatique.

Ces réactions ont suscité des éclaircissements de la part du ministère des Affaires étrangères. « Suite à la plainte déposée par le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil auprès du procureur général près la cour d’appel de Beyrouth, le juge Ziad Abou Haïdar, ce dernier a chargé la Direction générale de la Sécurité de l’État de mener l’enquête dans l’affaire de la fuite de missives diplomatiques (…). C’est à cette fin qu’une équipe de la Sécurité de l’État s’est rendue sur place », a expliqué le ministère dans un communiqué.

Les missives en question, publiées le 19 mars dernier, avaient pour objet les comptes rendus de réunions que le secrétaire adjoint américain au Trésor pour la lutte contre le financement du terrorisme, Marshall Billingslea, a eues avec des responsables libanais à Washington après sa visite à Beyrouth, en janvier dernier. Les comptes rendus sont rédigés et signés par l’ambassadeur Issa.

Il est question d’une première rencontre avec le vice-président du Conseil, Ghassan Hasbani (Forces libanaises), et une seconde avec le ministre de l’Économie, Mansour Bteich (Courant patriotique libre). À ce dernier, le responsable américain fait valoir que le président de la République, Michel Aoun, a contribué à amplifier le rôle du Hezbollah, et exprimé le souhait que le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, prenne ses distances avec le parti chiite et son secrétaire général, Hassan Nasrallah, selon les documents tels que repris par al-Akhbar.

A également été divulgué le procès-verbal de la rencontre du 12 avril entre David Satterfield, sous-secrétaire d’État américain aux Affaires du Proche-Orient, et la délégation composée des députés Yassine Jaber et Ibrahim Kanaan, et du conseiller du président de la Chambre, Ali Hamdan, qui s’était rendue à Washington dans un contexte de durcissement des sanctions américaines contre le Hezbollah.

La fuite de procès-verbaux diplomatiques confidentiels établis par l’ambassadeur du Liban à Washington, Gaby Issa, et publiés il y a deux semaines par le quotidien al-Akhbar (proche du Hezbollah), a abouti lundi à l’ouverture d’une enquête au palais Bustros, qui a vu l’arrivée lundi dernier d’une unité de la Sécurité de l’État, dont les agents ont procédé sur place à des...

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