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Syrie: deux hôpitaux de la région d'Idleb hors-service après des frappes russes


Un hôpital souterrain de la province syrienne d'Idleb, bombardée par le régime et son allié russe, a été mis hors-service dimanche par des frappes aériennes imputées à la Russie. AFP / OMAR HAJ KADOUR

Deux hôpitaux de la province syrienne d'Idleb, bombardée par le régime et son allié russe, ont été mis hors-service dimanche par des frappes aériennes imputées à la Russie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Par ailleurs, huit civils ont été tués dimanche dans des bombardements du pouvoir de Bachar el-Assad et de Moscou dans divers secteurs de la région, dont un lors des raids qui ont visé un des deux hôpitaux, a indiqué l'OSDH.

Les bombardements visant Idleb et d'autres territoires insurgés adjacents dans le nord-ouest syrien ont gagné en intensité ces derniers mois.

Dimanche, un hôpital de la localité de Kafranbel et un autre hôpital souterrain aux abords de la localité de Hass, ont été touchés par des frappes aériennes. Un correspondant de l'AFP a filmé les deux établissements touchés par les frappes destructrices.

Les raids ont été imputés à Moscou par l'OSDH, qui détermine les auteurs de raids à partir du type d'avion utilisé, du lieu de la frappe, des plans de vol et des munitions utilisées.

"L'hôpital à Kafranbel est hors-service. Les patients ont été transférés vers d'autres établissements de la région", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant qu'un civil a été tué dans les bombardements sur l'hôpital.

Dans la localité de Hass, "l'hôpital +Le pouls de la vie+ est hors-service à cause des raids", a indiqué à l'AFP Oubaïda Dandouche, un responsable de Syria Relief and Development, l'ONG médicale qui administre cet établissement.

Il a précisé que "l'hôpital avait été évacué" peu avant les bombardements, grâce aux dispositifs d'alertes utilisés dans la région pour mettre en garde les habitants contre l'imminence de frappes, à partir de l'analyse des trajectoires de vols des avions de guerre.

Sur des images filmées par le correspondant de l'AFP, on peut voir un champignon de fumée blanche s'élever au milieu de terrains agricoles où se trouve l'hôpital, dont seule l'entrée est visible.

Fin avril déjà, un centre médical et deux hôpitaux avaient été mis hors-service par des frappes aériennes et des bombardements, selon l'ONU.

La province d'Idleb est contrôlée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d'el-Qaëda), qui ont renforcé en début d'année leur emprise sur le territoire face à des rebelles affaiblis.

Depuis septembre 2018, Idleb fait l'objet d'un accord négocié par Moscou et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.

Cet accord a permis à la province d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne qui a toutefois continué ses frappes sur la région.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie par le régime, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts.

Deux hôpitaux de la province syrienne d'Idleb, bombardée par le régime et son allié russe, ont été mis hors-service dimanche par des frappes aériennes imputées à la Russie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).Par ailleurs, huit civils ont été tués dimanche dans des bombardements du pouvoir de Bachar el-Assad et de Moscou dans divers secteurs de la région,...