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Turquie: la police empêche un rassemblement de soutien à des grévistes de la faim

Photo REUTERS/Sertac Kayar

La police turque a empêché jeudi des mères et épouses de prisonniers en grève de la faim de se rassembler pour soutenir leurs proches dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, a constaté un correspondant de l'AFP.

Des policiers anti-émeutes ont utilisé leurs boucliers pour repousser des dizaines de femmes qui tentaient de se regrouper dans un parc à Diyarbakir, grande ville de la région majoritairement kurde du pays.

"Nous sommes fiers de la résistance dans les prisons !", "les pressions ne nous intimideront pas !", ont scandé les manifestantes qui portaient des foulards blancs avant de se disperser. "Les mères n'ont-elles aucun droit ? Les mères sont ici pour que leurs fils ne meurent pas. Nous sommes ici pour que nos neveux et nos frères ne meurent pas", a lancé l'une des manifestantes aux policiers.

Une femme s'est évanouie pendant l'intervention musclée de la police et six hommes qui étaient venus apporter leur soutien aux manifestantes ont été interpellés, selon l'AFP.

Les protestataires voulaient exprimer leur soutien aux milliers de prisonniers actuellement en grève de la faim pour réclamer l'assouplissement des conditions de détention du chef historique de la rébellion du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Ocalan.

M. Ocalan est détenu depuis 1999 dans l'île-prison d'Imrali, près d'Istanbul, où il sert une peine de prison à perpétuité.

Malgré un isolement quasi-total, M. Öcalan reste une figure de référence pour la rébellion kurde en Turquie, où le conflit avec l'Etat a fait plus de 40.000 morts depuis 1984.

Selon le parti prokurde HDP, quelque 3.000 prisonniers sont actuellement en grève de la faim, la plupart ayant rejoint le mouvement ces dernières semaines par solidarité avec une députée prokurde, Leyla Güven, qui refuse de s'alimenter depuis novembre dernier.

Cette grève de la faim est partielle : les détenus ne mangent plus d'aliments solides, mais absorbent des solutions salées, sucrées, voire vitaminées.

Par ailleurs, huit personnes se sont suicidées en prison depuis le début du mouvement, selon le HDP.

La police turque a empêché jeudi des mères et épouses de prisonniers en grève de la faim de se rassembler pour soutenir leurs proches dans le sud-est à majorité kurde de la Turquie, a constaté un correspondant de l'AFP. Des policiers anti-émeutes ont utilisé leurs boucliers pour repousser des dizaines de femmes qui tentaient de se regrouper dans un parc à Diyarbakir, grande ville...