Le président syrien, Bachar el-Assad. Photo d'archives JOSEPH EID/AFP/GETTY IMAGES
La Syrie a condamné mercredi la tentative de "coup d'Etat" au Venezuela, estimant que son échec était une "claque sévère" pour les Etats-Unis, accusés de poursuivre une politique de "déstabilisation" dans ce pays, selon l'agence officielle Sana.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé mardi que l'"escarmouche putschiste" de soldats ayant fait défection pour rallier l'opposant Juan Guaido avait été mise en échec, dans un pays secoué depuis plusieurs mois par la plus grave crise de son histoire.
Les autorités de Damas "condamnent sévèrement la tentative de coup d'Etat raté" au Venezuela, a indiqué une source au ministère syrien des Affaires étrangères, dans une déclaration rapportée par Sana.
"L'échec de la tentative du coup d'Etat est une claque sévère pour l'administration américaine et un échec cuisant de sa politique", a poursuivi cette source. Elle a accusé Washington de "poursuivre sa politique visant à déstabiliser le Venezuela et à avoir recours à tous les moyens possibles, notamment l'embargo économique" pour placer le pays "dans l'orbite de la politique américaine".
La Maison Blanche avait appelé mardi le ministre de la Défense vénézuélien et plusieurs autres responsables du régime de M. Maduro à rallier l'opposant Juan Guaido, au moment où celui-ci revendiquait le soutien d'un groupe de "militaires courageux".
Washington a par ailleurs imposé dimanche un embargo sur le pétrole vénézuélien.
Le Venezuela est secoué depuis le 23 janvier par une crise inédite, marquée par une contestation du pouvoir du chef de l'Etat et par l'auto-proclamation comme président par intérim de M. Guaido. Plus d'une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis, ont reconnu M. Guaido comme président par intérim, estimant illégitime le deuxième mandat de Nicolas Maduro après des élections considérées comme frauduleuses.
M. Maduro est pour sa part soutenu par plusieurs pays, dont la Russie, Cuba, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et la Syrie.
En visite en Syrie début avril, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza avait affirmé que son pays voulait éviter un conflit similaire à celui qui déchire la Syrie depuis 2011.