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Syrie : la création d'un comité constitutionnel ralentie par "des points obscurs", selon un diplomate russe

L'envoyé spécial du président Russe Vladimir Poutine, Alexandre Lavrentiev, le 4 mai 2017 à Astana au Kazakhstan. AFP/Stanislav FILIPPOV

L'émissaire de la Russie pour la Syrie a affirmé jeudi que "plusieurs points obscurs" ralentissaient la création dans ce pays d'un comité constitutionnel, par l'intermédiaire duquel les Nations unies espèrent assurer la relance du règlement d'un conflit qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011.

"Nous sommes sur une voie complexe pour la formation d'un comité constitutionnel. Il y a certains points obscurs", a affirmé devant la presse à Nur-Sultan, la capitale du Kazakhstan, Alexandre Lavrentiev, sans donner plus de détails. Le diplomate s'exprimait à l'issue d'une nouvelle session de pourparlers de paix sur la Syrie, en présence de délégations de l'Iran, de la Turquie, de la Russie et d'émissaires du régime de Damas et des rebelles. Des rencontres bilatérales et trilatérales se sont déroulées jeudi avant une session plénière vendredi. "(Nous) avançons. Je pense que la session plénière de demain permettra d'évoquer ces problèmes dans une discussion générale", a ajouté M. Lavrentiev. L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, participe également aux pourparlers.

Entamé début 2017, le processus d'Astana, la capitale du Kazakhstan récemment rebaptisée Nur-Sultan, a progressivement éclipsé les négociations sous l'égide de l'ONU entre le régime de Bachar el-Assad et l'opposition, incapables de trouver une solution définitive pour mettre fin à la guerre qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011. Il a lieu à l'initiative de la Russie et de l'Iran, alliés de Damas, en coordination avec la Turquie, parrain de certains groupes rebelles, et sans implication de Washington. Ce processus illustre le rôle incontournable de Moscou, dont l'intervention militaire en septembre 2015 a permis au régime de Bachar el-Assad, alors en mauvaise posture, de renverser la donne.

Les dernières sessions de négociations ont toutefois donné peu de résultats et la Russie pousse à la création d'un comité constitutionnel en Syrie qui relancerait le processus politique de règlement du conflit. Interrogé par l'AFP, un diplomate occidental a estimé que "même si un comité constitutionnel était créé, cela prendra un long moment pour atteindre un résultat très incertain". Selon le plan de l'ONU, ce comité comprendrait 150 membres : 50 choisis par le pouvoir, 50 par l'opposition et 50 par l'émissaire de l'ONU afin d'insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.

Les discussions doivent également porter sur la région syrienne d'Idleb (nord-ouest), contrôlée par le groupe Hayat Tahrir al-Cham que domine l'ex-branche syrienne d'El-Qaëda. Dernière région échappant au régime de Damas, elle a jusqu'à présent été préservée d'une offensive grâce à un accord signé en septembre par la Russie et la Turquie. Mais les bombardements des forces progouvernementales y ont augmenté depuis que Hayat Tahrir al-Cham en a pris le contrôle total en janvier. Les échanges de prisonniers et la distribution de l'aide humanitaire doivent également être abordés.

L'émissaire de la Russie pour la Syrie a affirmé jeudi que "plusieurs points obscurs" ralentissaient la création dans ce pays d'un comité constitutionnel, par l'intermédiaire duquel les Nations unies espèrent assurer la relance du règlement d'un conflit qui a fait plus de 370.000 morts depuis 2011. "Nous sommes sur une voie complexe pour la formation d'un comité constitutionnel. Il y...