Carlos Ghosn et son épouse, Carole, le 3 avril 2019 à Tokyo. Photo AFP / Kazuhiro NOGI
Carlos Ghosn, détenu au Japon pour malversations financières présumées, devra demander l'approbation du tribunal pour voir sa femme Carole s'il est libéré sous caution, a annoncé son principal avocat jeudi.
"Elle pourra le rencontrer, à condition que le tribunal approuve une requête" en ce sens, a expliqué Me Junichiro Hironaka à la presse.
Le tribunal de Tokyo a approuvé jeudi à la mi-journée la libération sous caution de M. Ghosn, qui était retourné en prison au début du mois après une ré-arrestation surprise.
Le parquet, qui soupçonne Carole Ghosn d'être entrée en contact avec des protagonistes de l'affaire, a aussitôt fait appel.
Mais si ce recours suspensif est rejeté, le magnat de l'automobile déchu de 65 ans pourra retrouver rapidement la liberté, peut-être même dès ce jeudi.
La caution requise, de 500 millions de yens (4 millions d'euros), a déjà été versée.
S'il sort de prison, l'ancien grand patron sera cependant soumis à de strictes conditions: "assignation à résidence, interdiction de quitter le Japon et autres conditions destinées à empêcher destruction de preuves et fuite", a précisé le tribunal de Tokyo.
Lors de sa précédente libération, Carlos Ghosn n'avait pas le droit d'utiliser un smartphone connecté à internet et il n'avait accès à un ordinateur qu'en semaine à des horaires définis, au cabinet de son avocat.
Il avait toutefois pu retrouver sa famille - son épouse et ses filles - dans un appartement de location à Tokyo, enregistré auprès du tribunal et dont il n'avait pas le droit de s'absenter plus de trois jours. Il retournera dans le même logement, selon Me Hironaka.