L’ancien ministre Michel Pharaon a estimé hier que la tâche à laquelle le Premier ministre Saad Hariri s’est attelé, en termes de mise en place d’une politique d’austérité, était « difficile ».

« La mission de M. Hariri est difficile en ce qui concerne le fait de pouvoir mettre en place des réformes, arrêter le gaspillage ou dépasser la crise économique », a déclaré M. Pharaon à l’issue d’un entretien avec le métropolite grec-orthodoxe de Beyrouth, Élias Audi. « Les défis et les dangers sont en train d’augmenter aux niveaux régional, économique, social et financier. Nous devons nous attacher à la politique de distanciation en actes et pas seulement en paroles. Nous devons également renforcer notre armée et travailler sérieusement au niveau des réformes », a ajouté l’ancien ministre. « Tout le monde doit faire des concessions, même au niveau des intérêts personnels. Il faut également arrêter de couvrir la corruption (…) Les crises amplifient la crise de confiance entre les citoyens et les responsables. Nous avons besoin de nous faire confiance durant la prochaine phase », a-t-il dit.