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Lifestyle - Disparition

Le rock’n’roll français perd une autre voix emblématique

Dick Rivers est décédé hier d’un cancer, le jour de son 74e anniversaire.

Connu notamment pour sa célèbre « banane », Hervé Forneri – alias Dick Rivers – restera l’une des plus célèbres voix du rock’n’roll à la française. Jean-Pierre Muller/AFP

Au paradis des rockeurs français, Johnny Hallyday n’est plus seul et c’est toute une époque qui continue de s’éteindre : Dick Rivers, une des voix les plus emblématiques des années 1960, est décédé hier des suites d’un cancer, le jour de son 74e anniversaire. L’ex-leader du groupe Les Chats sauvages « s’est éteint cette nuit d’un cancer à l’hôpital américain » de Paris, a annoncé son manageur, Denis Sabouret. Il aura été emporté au même âge que Johnny en décembre 2017, par la même maladie. Mais contrairement à l’idole des jeunes, lui n’aura pas droit à un immense hommage populaire.

« Il était le rock personnifié. Il avait tous les fondamentaux de l’Elvis (Presley) sans cesse renouvelé. C’était un type extrêmement authentique, déterminé dans sa démarche, qui n’a jamais dévié et qui est un peu l’image de la droiture. Cela fait trente ans qu’on se connaissait. Je suis assez triste », a commenté sur RTL Francis Cabrel, que Rivers considérait comme son plus vieil ami dans le métier et avec lequel il fit une tournée en 1990. Autre réaction, celle du maire de Nice, ville natale du rockeur qu’il a placée sur la carte du rock français en 1984 avec son tube empreint de nostalgie Nice baie des anges. « Ce n’est pas le Niçois qui me manquera seulement, mais c’est aussi une page d’histoire qu’il a écrite avec son groupe Les Chats sauvages. Sa musique, ce rock’n’roll formidable, nous parlait d’un temps d’optimisme, de jeunesse, de rébellion aussi (...). So long, my friend ! » a déclaré Christian Estrosi dans un communiqué, tandis que le club de football local, l’OGC Nice, lui dédiera son match de Ligue 1 dimanche prochain face à Guingamp.

Connu notamment pour sa célèbre « banane », Hervé Forneri – de son vrai nom – restera l’une des plus célèbres voix du rock’n’roll à la française. Mais contrairement à Johnny Hallyday ou Eddy Mitchell, lui était résolument resté ancré dans cette esthétique sans s’essayer à la variété, quitte à être bien moins médiatisé. « J’ai souffert d’avoir été le troisième larron du rock français », confessa-t-il même dans son autobiographie Mister D (2011).

Noblesse de l’interprétation

Toute sa vie d’artiste, il aura tenté de marcher dans les pas de ses idoles, qui avaient pour nom Elvis Presley, Johnny Cash, Gene Vincent. Auteur de 35 albums en 55 ans de carrière, il connaît très vite le succès dans les années 1960 et 1970 avec des tubes tels que Est-ce que tu le sais ? adapté de What’d I Say de Ray Charles, et Twist à Saint-Tropez avec Les Chats Sauvages, ou Tu n’es plus là, Rien que toi ou Maman n’aime pas ma musique en solo. À partir des années 1980, on l’entend moins, ses succès sont plus rares. Il apparaît comme le parent pauvre des ex-idoles yéyés, là où Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc remportent toujours autant de succès.

Après un sursaut notable avec l’album Plein Soleil (1995) baigné de ballades country, les années 2000 lui réservent un autre retour de flamme avec L’homme sans âge (2008) écrit et composé par Joseph d’Anvers. « À l’époque, j’écrivais pour Alain Bashung et lui. Quand je disais Bashung, les gens réagissaient par un “whaou !”, et pour Dick, ils souriaient poliment. Mais le disque dans lequel il chantait l’âge, la mort, a été bien accueilli. C’était une fierté », témoigne Joseph D’Anvers. « Un jour, il m’a invité à chanter sur scène, quand j’ai eu le retour de sa voix, je l’ai ressenti jusque dans la colonne vertébrale. Il incarnait la noblesse de l’interprétation », ajoute-t-il.

Dick Rivers rappela l’an passé que sa voix grave et profonde avait finalement peu d’équivalent en France, dans un duo avec Julien Doré pour la reprise du tube Africa de Rose Laurens. Le jeune chanteur-compositeur n’a d’ailleurs pas manqué d’exprimer sa tristesse en postant sur Twitter une image du clip où Dick fait un au revoir de la main, accompagnée de ces mots : « Bon voyage mon ami. »

Source : AFP

Au paradis des rockeurs français, Johnny Hallyday n’est plus seul et c’est toute une époque qui continue de s’éteindre : Dick Rivers, une des voix les plus emblématiques des années 1960, est décédé hier des suites d’un cancer, le jour de son 74e anniversaire. L’ex-leader du groupe Les Chats sauvages « s’est éteint cette nuit d’un cancer à l’hôpital...

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