Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Dix-huit personnes tuées par une explosion dans le nord-ouest de la Syrie (nouveau bilan)



Les dégâts après une explosion dans la province d'Idleb, dernier bastion jihadiste en Syrie, le 24 avril. AFP / OMAR HAJ KADOUR

Dix-huit personnes, en majorité des civils, ont été tuées mercredi par une explosion dans la province d'Idleb, dernier bastion jihadiste en Syrie, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'explosion, qui a fait aussi plus de 20 blessés, a eu lieu près d'un marché dans la ville de Jisr al-Choughour, dans le nord-ouest du pays, selon cette ONG qui dispose d'un large réseau de sources dans la Syrie en guerre.

L'OSDH n'était pas en mesure de dire dans l'immédiat quelle en était la cause.

Un journaliste de l'AFP sur place a constaté l'effondrement, sans doute en raison de l'explosion, de deux bâtiments, dont un immeuble de quatre étages. D'autres bâtisses à proximité semblaient sur le point de s'écrouler.

Quatre membres de la défense civile tentaient de trouver des survivants ou des corps sous les décombres.

Parmi les 18 morts figurent 15 civils dont la fille d'un combattant étranger, selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

L'ONG avait fait état auparavant de quinze morts, dont treize civils.

Des passants et le responsable de la défense civile locale, Abdelwahab Al-Abdou, ont affirmé ne pas avoir connaissance de l'origine de l'explosion.

Vivant à une cinquantaine de mètres du lieu de l'incident, Abou Ammar, père de deux enfants, a affirmé à l'AFP avoir entendu le bruit assourdissant d'une déflagration.

"Nous avons accouru vers le lieu de l'explosion et avons vu les équipes de secours" essayer de venir en aide aux blessés, a-t-il relaté.

Il y avait "des gens encore en vie sous les décombres", a-t-il ajouté.

Des secouristes ont été vus en train de demander à des conducteurs de bulldozers de dégager des gravats sur une route.

La province d'Idleb est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d'el-Qaëda), une organisation jihadiste qui a renforcé en début d'année son emprise sur ce territoire face à des rebelles affaiblis.

Le groupe Etat islamique (EI) dispose également de cellules dormantes dans la région d'Idleb.

Depuis septembre 2018, cette province fait l'objet d'un accord négocié par Moscou, allié du régime, et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.

L'accord russo-turc a permis à la province d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne.

Le régime a toutefois continué d'y mener des frappes, devenues plus régulières depuis février.

Mardi, des bombardements de l'armée syrienne avaient tué sept civils, dont quatre enfants, dans la ville de Khan Cheikhoun, selon l'OSDH.

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé le 19 avril à la mise en oeuvre de cet accord, rappelant que l'objectif était "d'éliminer les groupes terroristes" d'Idleb qui, selon lui, "attaquent les civils dans les zones sûres attenantes".

Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé plus de dix millions de personnes.

Dix-huit personnes, en majorité des civils, ont été tuées mercredi par une explosion dans la province d'Idleb, dernier bastion jihadiste en Syrie, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).L'explosion, qui a fait aussi plus de 20 blessés, a eu lieu près d'un marché dans la ville de Jisr al-Choughour, dans le nord-ouest du pays, selon cette ONG qui dispose...