Le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih a déclaré mercredi que son pays n'avait pas l'intention d'augmenter dans l'immédiat sa production de pétrole pour compenser une baisse éventuelle de l'offre iranienne.
"Les stocks (mondiaux) continuent d'augmenter malgré ce qui se passe au Venezuela et le durcissement des sanctions contre l'Iran", a déclaré M. Falih lors d'une conférence financière à Riyad.
"Je ne vois donc pas la nécessité de faire quoi que ce soit immédiatement (...) Mais nous ne laisserons pas nos clients dans la difficulté", a-t-il assuré.
Le président américain Donald Trump, qui a mis fin aux exemptions permettant à huit pays l'achat de pétrole iranien, a assuré lundi que Riyad et d'autres pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole "compenseraient" le manque dans l'offre.
"L'Arabie saoudite et d'autres à l'Opep feront plus que compenser la différence dans la production de pétrole dans le cadre de nos sanctions maintenant complètes contre le pétrole iranien", a-t-il affirmé.
Au même moment, M. Falih avait affirmé que son pays était prêt à "stabiliser" le marché après la décision américaine. Le royaume saoudien "reste engagé par sa politique consistant à stabiliser le marché par tous les temps", avait-t-il dit lundi.
Premier exportateur de pétrole au monde, l'Arabie saoudite est l'un des principaux alliés des Etats-Unis au Moyen-Orient et une puissance régionale rivale de l'Iran.
Les Etats-Unis ont encore renforcé lundi leur campagne de "pression maximale" pour faire plier l'Iran, en mettant fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays d'acheter du pétrole iranien.
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