Le ministre libanais de la Défense, Elias Bou Saab, effectuait mercredi une tournée au Liban-Sud, réaffirmant à cette occasion que le Liban "ne cédera pas un millimètre de son territoire" au profit d'Israël.

"Nous ne céderons pas un millimètre de notre territoire et nous resterons attachés à nos droits par tous les moyens, à travers la coordination avec la Force intérimaire des nations unies au Liban (Finul) et la communauté internationale", a dit M. Bou Saab, dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Nous nous adressons aux parties concernées, au Liban et à l'étranger, pour leur dire de miser sur l'armée libanaise", a-t-il ajouté, se félicitant de la coopération entre les militaires libanais et les Casques bleus de l'ONU au Liban-Sud.

"L'armée libanaise a 5 000 soldats dans cette région, mais nous en avons besoin de 10.000", a plaidé Elias Bou Saab. Interrogé par des journalistes sur les armes du Hezbollah, le ministre de la Défense, proche du parti chiite, a dit : "Personne ne veut s'approprier les missions de l'armée libanaise, et le secrétaire général du parti a affirmé cela. (La question des armes du Hezbollah) nécessite une stratégie de défense qui sera étudiée une fois les dangers israéliens écartés".

Le Liban et Israël, qui se sont affrontés militairement la dernière fois en juillet 2006, sont techniquement toujours en état de guerre. Israël occupe à ce jour les hauteurs de Kfarchouba et les fermes de Chebaa, au Liban-Sud, et un différend frontalier oppose les deux États, notamment au sujet des frontières maritimes à la lumière de la découverte d'hydrocarbures offshore récemment.