Le président libanais, Michel Aoun. Photo d'archives Dalati et Nohra/Reuters
Le président libanais, Michel Aoun, a critiqué mardi les politiques racistes et anti-démocratiques d'Israël ciblant notamment les communautés chrétiennes, estimant que la disparition des chrétiens au Proche-Orient constituerait "une grande défaite" pour la région.
"Les pays qui alimentent le terrorisme ne respectent ni la démocratie ni les Droits de l'homme", a affirmé Michel Aoun, qui faisait référence à Israël, en recevant une délégation franco-américaine en visite au Liban pour les fêtes de Pâques. Il a estimé qu'en adoption la loi faisant d’Israël "l’État-nation du peuple juif", l'Etat hébreu a reconnu qu'il était une nation "pour une religion particulière", et qu'il "retournait à une idéologie raciste, qui ne respecte pas les lois internationales". "La disparition des communautés chrétiennes dans la région signifie la disparition de l'humanisme et une grande défaite" pour le Proche-Orient, a souligné le chef de l'Etat, qui a notamment regretté "la destruction d'églises chrétiennes" lors des conflits en Irak et en Syrie, et l'exil des chrétiens de ces pays.
En juillet dernier, Israël a adopté une loi définissant l'Etat hébreu comme "l'Etat-nation du peuple juif" précisant que "le droit d'exercer l'autodétermination au sein de l'Etat d'Israël est réservé uniquement au peuple juif". L'adoption de ce texte avait soulevé une vague d'indignation internationale.
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