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Syrie : Assad appelle à la mise en oeuvre d'un accord sur Idleb


Le président syrien, Bachar el-Assad (à droite sur la photo), recevant l'envoyé spécial de la Russie en Syrie, Alexander Lavrentiev, à Damas, le 19 avril 2019. AFP PHOTO / Syrian Presidency Facebook page

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé vendredi à la mise en oeuvre d'un accord censé résoudre la situation à Idleb, bastion jihadiste dans le nord-ouest de la Syrie qui échappe à son pouvoir.

A quelques jours de pourparlers de paix prévus au Kazakhstan, le chef de l'Etat a souligné "la nécessité d’œuvrer durant ce cycle à lever les obstacles qui entravent la mise en oeuvre de l'accord conclu précédemment sur la région d'Idleb", a rapporté la présidence sur sa page Facebook. Il a rappelé que l'objectif de cet accord était "d'éliminer les groupes terroristes" d'Idleb, qui selon lui "attaquent les civils dans les zones sûres attenantes".

La province d'Idleb est dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'el-Qaëda), une organisation jihadiste ayant renforcé en début d'année son emprise sur ce territoire face à des rebelles affaiblis. Depuis septembre 2018, elle fait l'objet d'un accord négocié par Moscou, allié du régime, et Ankara, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d'une "zone démilitarisée" séparant les secteurs jihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes. L'initiative n'a été que partiellement appliquée face au refus des jihadistes de se retirer de cette zone tampon. L'accord russo-turc a permis à la province d'éviter une offensive d'envergure de l'armée syrienne. Le régime a toutefois continué d'y mener des frappes à l'artillerie, qui sont devenues plus régulières depuis février.

Le sort d'Idleb sera au cœur d'un prochain cycle de pourparlers prévu les 25 et 26 avril dans la capitale du Kazakhstan, dans le cadre du processus dit d'Astana, parrainé par Moscou, Téhéran (autre allié du régime syrien), et Ankara.

Le président syrien a fait ces déclarations en recevant vendredi une délégation russe comprenant notamment l'émissaire du Kremlin pour la Syrie, Alexander Lavrentiev.

La guerre en Syrie s'est complexifiée au fil des ans, avec l'implication de groupes jihadistes et de puissances étrangères. Le conflit a tué plus de 370.000 personnes, selon l'OSDH.

Citant des sources "non officielles", le quotidien syrien al-Watan proche du régime a par ailleurs assuré sur son site Internet que M. Lavrentiev, après un déplacement en Arabie saoudite, avait remis au président Assad une "initiative saoudienne positive", sans fournir plus de détails.
Les autorités de Damas ne se sont pas prononcées dans l'immédiat sur ces informations.

L'Arabie saoudite, qui fût un temps un grand parrain des rebelles anti-Assad, a rompu ses relations diplomatiques avec le régime syrien après le conflit déclenché en mars 2011. Mais alors que le régime a multiplié les victoires face aux jihadistes et aux rebelles, reprenant le contrôle de près des deux-tiers du pays en guerre, les relations entre Damas et ses voisins arabes se sont quelque peu réchauffées. Les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont ainsi rouvert leur ambassade à Damas fin 2018.

Le président syrien Bachar el-Assad a appelé vendredi à la mise en oeuvre d'un accord censé résoudre la situation à Idleb, bastion jihadiste dans le nord-ouest de la Syrie qui échappe à son pouvoir.A quelques jours de pourparlers de paix prévus au Kazakhstan, le chef de l'Etat a souligné "la nécessité d’œuvrer durant ce cycle à lever les obstacles qui entravent la mise en oeuvre...