Le bloc parlementaire de la Rencontre démocratique a tenu hier une réunion extraordinaire, sous la présidence du député Taymour Joumblatt, pour discuter de la situation financière, à la lumière des coupes budgétaires préconisées par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, et pour examiner l’ordre du jour de la réunion parlementaire qui se tiendra aujourd’hui.
Hostile à « toute atteinte aux droits acquis des fonctionnaires », selon le communiqué lu par le député Hadi Abou el-Hosn, le bloc a exprimé son soutien « aux revendications légitimes des travailleurs, des retraités et des agents de la sécurité » et a mis en garde contre une révision de l’échelle des salaires dans le secteur public. Selon lui, « d’autres domaines devraient être explorés pour un assainissement des finances publiques ».
Mais dans le même temps, le bloc de Taymour Joumblatt a jugé nécessaire de « revoir le barème des salaires dans la fonction publique, mais sans toucher aux droits acquis des fonctionnaires, dans le but d’instituer une égalité au niveau des salaires des fonctionnaires de même catégorie ».
Appelant à préserver les forces de l’ordre et le système bancaire, qu’il a présentés comme étant « deux piliers », il s’est dit favorable, « à travers un dialogue avec les banques, à une révision des intérêts bancaires pour réduire le déficit budgétaire ».M. Abou el-Hosn a annoncé que les membres du bloc poursuivront leur tournée auprès des forces politiques afin de leur exposer leurs propositions pour une politique d’austérité, dans le cadre du budget 2019.
Le bloc s’est dit « étonné de ce que le dossier des empiétements sur le domaine public maritime soit écarté des discussions autour d’un renflouement du Trésor ». « C’est comme si ces biens-fonds étaient devenus des chasses gardées communautaires », a-t-il déploré, en appelant l’État « à percevoir les sommes qui lui sont dues du fait de l’exploitation de ces biens (par des privés), ce qui assurerait près de deux milliards de dollars au Trésor ».
« Depuis des années, nous œuvrons à combler le déficit du budget et à mettre fin au gaspillage mais nous ne sommes arrivés à aucun résultat. Le plan de réformes du secteur de l’électricité, sur lequel nous avons exprimé des réserves, a été approuvé par le gouvernement. Demain, nous les exprimerons lors de la séance parlementaire », a ajouté M. Abou el-Hosn.
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