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Algérie : heurts entre policiers et manifestants au cœur d'Alger

Photo AFP

Quelques centaines de jeunes ont affronté la police vendredi en plein cœur d'Alger, renvoyant les grenades lacrymogènes que tirent les policiers, mais ont fini par être dispersés à l'issue d'un 8e vendredi de manifestations hebdomadaires qui a fortement mobilisé, selon des journalistes de l'AFP.

Ces violences sont survenues en marge d'un gigantesque défilé dont les participants ont réclamé le départ du président par intérim Abdelkader Bensalah, après avoir obtenu la démission d'Abdelaziz Bouteflika le 2 avril, après 20 ans au pouvoir.

A la tombée de la nuit, les policiers ont réussi à repousser quelques centaines d'irréductibles qui les affrontaient aux abords du carrefour de la Grande Poste, bâtiment situé au cœur d'Alger, alors que l'essentiel du cortège s'est dispersé dans le calme.

Après s'être interposés entre émeutiers et policiers, des manifestants ont commencé à nettoyer les rues, ramassant douilles de lacrymogènes et pierres.

Le défilé dans la capitale s'est déroulé en majeure partie dans le calme mais dans une ambiance plus tendue qu'à l'accoutumée, des heurts ont éclaté dès le milieu d'après-midi, en plein centre d'Alger, entre des manifestants et un cordon de police.

De premières échauffourées sont survenues sur la place Maurice-Audin, un des points de passage du cortège chaque vendredi, où les policiers bloquant l'accès à un boulevard ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui ont lancé des pierres.

Ce type de heurts avait régulièrement lieu en fin de cortège les premières semaines de manifestations, et plus loin de l'hypercentre de la capitale.

Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés par des pierres ou dans les bousculades qui ont suivi, ou victimes de malaises en raison des gaz lacrymogènes, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Côté forces de l'ordre, 27 personnes ont été blessées, selon un communiqué de la Direction général de la Sûreté nationale (DGSN), "dont quatre grièvement, victimes d'agressions avec jets de pierre et objets contondants commises par des delinquants".

La DGSN a également annoncé avoir arrêté 108 personnes soupçonnées de violences en marge de la manifestation. Elle a précisé détenir des enregistrements vidéos qui seront utilisés pour identifier les autres personnes à l'origine des actes de violences.

Le périmètre dans lequel l'immense cortège hebdomadaire du vendredi est autorisé à défiler est réduit depuis plusieurs semaines par la police. Les forces de sécurité avaient en outre tenté dans la matinée, pour le premier vendredi depuis le début du mouvement le 22 février, de disperser des manifestants pacifiques dans le centre d'Alger.

Quelques centaines de jeunes ont affronté la police vendredi en plein cœur d'Alger, renvoyant les grenades lacrymogènes que tirent les policiers, mais ont fini par être dispersés à l'issue d'un 8e vendredi de manifestations hebdomadaires qui a fortement mobilisé, selon des journalistes de l'AFP. Ces violences sont survenues en marge d'un gigantesque défilé dont les participants ont...