Environ 400 détenus palestiniens observaient mardi une grève de la faim illimitée dans les prisons israéliennes afin d'exiger l'amélioration de leurs conditions de détention, selon le Club des prisonniers palestiniens.
La grève, entamée lundi soir par une quarantaine de détenus, est désormais suivie par "environ 400 prisonniers", a indiqué cette ONG de défense des droits des détenus.
Suivie dans plusieurs prisons du pays, cette grève de la faim bénéficie du soutien des principales factions politiques palestiniennes.
Un responsable des autorités israéliennes en charge des prisons a indiqué à l'AFP n'avoir recensé que 50 grévistes qui ont laissé intact leur repas à la prison de Rimonim, dans le centre d'Israël.
Les prisonniers protestent notamment contre l'installation de brouilleurs de signaux pour téléphones portables dans certaines prisons, et demandent l'annulation des interdictions de visites pour des centaines de détenus, ainsi que la fin du recours à l'isolement.
Le Club des prisonniers palestiniens a indiqué que des négociations indirectes étaient en cours avec la partie israélienne.
La dernière grande grève de la faim de détenus palestiniens dans des prisons israéliennes a eu lieu en avril 2017. Quelque 800 prisonniers avaient refusé de s'alimenter après l'appel lancé par Marwan Barghouti, surnommé "le Mandela palestinien" par ses partisans et condamné à la perpétuité pour meurtres pour son rôle dans différents attentats anti-israéliens au cours de la seconde Intifada.
Cette grève de la faim avait duré 41 jours.
Selon le Club des prisonniers, quelque 5.700 Palestiniens sont actuellement détenus en Israël, dont 46 femmes et 250 enfants de moins de 16 ans.
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