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Lifestyle - ÉVÉNEMENT

Nuit des musées, an VI : rêver en 7 parcours à travers le Liban

Des stands d’artisanat et de cuisine locale s’installeront dans la cour du caravansérail al-Franj. Photo DR

À partir de 17h, 17 musées à Beyrouth, Saïda, Jbeil, Chekka et Balamand ouvriront leurs portes au public pour la sixième édition de la Nuit des musées, un rendez-vous désormais annuel, lancé par le ministère de la Culture. Comme chaque année, un service de navettes gratuit sera mis à la disposition des visiteurs à partir du musée de Beyrouth.

Ci-dessous, sept parcours pour profiter au mieux de cette nuit des musées, à travers tout le Liban.


A Beyrouth



Au Liban-nord



Au Liban-sud



Le centre ancien de Saïda dévoile ses trésors
pour la Nuit des musées

Après le succès des éditions précédentes, la ville de Saïda ouvre à nouveau les portes des plus beaux sites de son patrimoine dans le cadre de la sixième édition de la Nuit des musées du Liban qui se tient ce soir. Les souks de la ville seront éclairés et animés, tandis que plusieurs bâtiments de la vieille cité, dont les musées du savon et du palais Debbané, seront accessibles gratuitement au public de 17h à 22h. L’occasion d’effectuer un voyage dans le passé de cette ville fondée en 4 000 avant Jésus-Christ et mentionnée dans la Bible. Pour les Beyrouthins, le ministère de la Culture a prévu un système gratuit de navettes, à condition de réserver au préalable sa place. À la lisière de la vieille ville et avant de pénétrer dans ses arcanes, le visiteur pourra s’imprégner de l’ambiance apaisante et parfumée de la maison de la famille Audi et de son musée du savon. Les curieux découvriront, en parcourant les vestiges d’une authentique fabrique à savon datant du XVIIe siècle, les différentes étapes et les objets nécessaires à sa fabrication. Pour compléter cette visite ludique, un souffleur de verre originaire de Sarafand, où l’activité remonte au temps des Phéniciens, ainsi qu’un maître potier exerceront leurs arts sur les terrasses de la demeure. À l’intérieur de la maison Audi, les notes d’une pianiste et de ses élèves berceront les promeneurs, tandis qu’un alambic à mazaher (fleur d’oranger) comblera les pièces de ses effluves sucrés.

Revivifié par son passage au musée, le promeneur pourra ensuite s’engager dans les méandres de la cité historique, aiguillé par l’un des six groupes de scouts de Saïda chargés de les embarquer dans les différents lieux. Exemple préservé de l’urbanisme antique méditerranéen, le cœur de l’ancienne ville sera particulièrement mis en valeur, éclairé et nettoyé pour l’occasion par la commune. La fanfare des scouts résonnera sous ses voûtes de pierre, tandis que les commerces traditionnels et les artisans sont invités à tenir boutique tout au long de l’événement. Dans les entrailles des souks, les plus attentifs pourront aussi découvrir Madrasat Aicha, un centre de rayonnement et d’apprentissage établi en février 2015 dans un bâtiment du XVIIIe siècle, aux murs intérieurs zébrés de pierres blanches et ocre.

Incontournable de la visite, le palais Debbané, fleuron de l’architecture arabo-ottomane et témoin de l’âge d’or du commerce de fils de soie, révélera aussi ses mystères jusqu’à des heures avancées. Derrière sa porte discrète, se dévoile le palace construit en 1721 par le percepteur et dignitaire ottoman d’origine marocaine Ali Agha Hammoud, érigé avec une tour de garde datant de l’époque des croisades. Le palais Debbané actuel correspond au salamlik – pièces de réception – de la bâtisse initiale, acquise au XIXe siècle par l’épouse de Youssef Debbané, un négociant en soie prospère. Le flâneur découvrira les salles de réception et leurs muqarnass et mosaïques raffinées. Autre facette de l’ancien palais, khan Sacy, qui sera également ouvert au public. Acquis par la famille Sacy au XIXe siècle, il était le haramlik – partie privée dédiée au harem – de la première demeure. De nombreuses pièces d’époque, dont un four et un hammam de l’époque des Mamelouks, y sont notamment présentées.

Ouvert jusqu’à 23 heures, le caravansérail al-Franj sera de son côté dédié aux talents artistiques et artisanaux sidoniens, déjà remarqués en son temps par le poète Homère. La vaste cour du bâtiment, construit au XVIIe siècle par Fakhreddine II pour accueillir les marchands faisant escale à Saïda, abritera des stands d’artisans et de nourriture locale. Un concert de oud est également prévu pour compléter ce voyage dans le temps. Le coucher de soleil sur le port, visible depuis l’entrée du caravansérail, devrait enfin ravir les visiteurs qui pourront se souvenir que le nom de la ville proviendrait, selon certains, du terme d’arabe moderne « sayd » (pêche).

Outre les étapes conseillées par le circuit, les plus épris de culture ne manqueront pas de visiter la mosquée Khia et les 2 cathédrales Saint-Nicolas, l’une grecque-orthodoxe et l’autre grecque-catholique, également ouvertes au public. L’événement avait l’an passé attiré près de 6 000 personnes, selon le comité organisateur. Avec la météo clémente et la douceur printanière désormais installée, nul doute que la soirée sera à nouveau une réussite.



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