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Dernières Infos - Liban

Électricité : la commission ministérielle poursuivra ses réunions mercredi

La commission ministérielle en charge de l'examen du plan pour la réforme du secteur de l'électricité, réunie le 2 avril 2019 sous la présidence du chef du gouvernement, Saad Hariri. Photo ANI

La commission ministérielle ad hoc présidée par le chef du gouvernement Saad Hariri et chargée de plancher sur le plan de réforme du secteur de l’électricité, s'est réunie à nouveau mardi et a annoncé qu'une nouvelle réunion est prévue demain, qualifiant les débats du jour de "positifs".

"Les choses vont dans la bonne direction, et nous espérons que la question sera tranchée demain", a affirmé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, à l'issue de la réunion. "Si le dossier n'est pas clos lors de la réunion de demain, une autre sera prévue", a-t-il précisé, sans donner de date exacte.
"L'ambiance était positive, et la réunion prévue demain sera consacrée à la poursuite des discussions", a également affirmé le ministre des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos.

"Il n'y a pas de modifications dans le fond, concernant le plan, et si nous terminons (les discussions) demain, une réunion ministérielle pourrait se tenir vendredi au palais présidentiel de Baabda et serait consacrée à l'examen du plan", a de son côté précisé la ministre de l'Energie, Nada Boustani, qui a préparé le plan.

"Nous sommes en faveur de la tenue des appels d'offres sous la houlette de la direction des adjudications, et non au sein d'Electricité du Liban (EDL)," a pour sa part fait savoir le ministre de l'Education, Akram Chehayeb.


En prévision de son examen en Conseil des ministres, le plan de réforme du secteur de l’électricité avait été déjà débattu lundi par la commission qui avait pris connaissance des remarques formulées par les Forces libanaises à ce sujet. La réunion de lundi s'est tenue en présence de représentants de la Banque mondiale. C’est dire l’importance de ce plan dans le cadre plus général des compressions budgétaires que le ministère des Finances tente de mettre en œuvre sous le contrôle de la Banque mondiale, conformément aux directives de la Conférence de Paris d’avril 2018 (CEDRE).

Le plan de la ministre de l’Énergie prévoit pour début 2020 une augmentation de 180 % des tarifs d’Électricité du Liban, figés depuis 1994 et subventionnés depuis. Cette mesure prend en compte une hausse de la production la même année et donc une suppression totale des factures de générateurs pour les usagers. Le plan prévoit également une amélioration de la collecte et l’installation de compteurs intelligents à partir de 2019. Les pertes non techniques (vols et branchements illégaux) sont évaluées à 21 % de la production. Une modernisation et une extension du réseau de transport et de distribution, également envisagés, permettraient de remédier aux pertes techniques qui représentent, elles, 16 % de la production.

Le Courant patriotique libre, qui contrôle ce ministère, et les Forces libanaises, qui développent des visions divergentes sur la manière de gérer les réformes dans ce secteur ultrasensible, placé à la tête des priorités du gouvernement, s'écharpent sur ce plan depuis plus d'une semaine.

Selon les FL, le plan doit mener en parallèle plusieurs réformes à commencer par une lutte contre le gaspillage à caractère technique et non technique et par la réhabilitation des réseaux et les centrales en attendant la construction de nouvelles usines, déjà prévues dans l’ancien plan et dont "le cahier des charges agréé, en 2017, en Conseil des ministres n’a jamais eu de suite".

Déjà, sous l’ancien gouvernement, les FL avaient été à la tête d’un mouvement de contestation regroupant plusieurs formations ( le PSP, les Marada, Amal et le Hezbollah ) qui toutes objectaient la politique suivie par l’ex-ministre en charge, César Abi Khalil, en matière de solution à adopter pour remettre le secteur sur pied. Cette fois-ci, et depuis que Mme Boustani a rendu public son plan d’action, les FL semblent se retrouver seules dans l’arène de la contestation publique, du moins pour l’instant.

Selon des sources concordantes, le recours à la location de navires-centrales pour la production du courant électrique, qui n'est pas explicitement exclu par le plan Boustani, semble avoir été écarté de facto, suite à un accord tacite entre le Courant patriotique libre et le Courant du Futur du Premier ministre Saad Hariri.

La commission ministérielle ad hoc présidée par le chef du gouvernement Saad Hariri et chargée de plancher sur le plan de réforme du secteur de l’électricité, s'est réunie à nouveau mardi et a annoncé qu'une nouvelle réunion est prévue demain, qualifiant les débats du jour de "positifs"."Les choses vont dans la bonne direction, et nous espérons que la question sera tranchée...