Sommet arabe : Aoun arrive à Tunis

Le président libanais Michel Aoun est arrivé samedi à 16h30 à Tunis afin d'assister au 30e sommet de la Ligue arabe qui se tient dans la capitale tunisienne.

Le président Aoun a été accueilli au salon d'honneur par son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, et par le secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmad Aboulgheit.

Le chef de l’État est à la tête d'une délégation officielle comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, la ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan, le ministre d’État pour les Affaires des réfugiés Saleh Gharib, et le ministre de la Culture Mohammad Daoud.

La question de la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le plateau occupé du Golan syrien devrait être au cœur des travaux du sommet de Tunis. Elle sera entre autres évoquée dans le discours que doit prononcer M. Aoun à l’ouverture des travaux.

Gebran Bassil a affirmé samedi que le Liban proposera lors de ce sommet un texte condamnant la démarche américaine.

Pour ce qui est des intérêts directs du Liban, le dossier des réfugies syriens sera prioritaire dans le discours du président Aoun, même s’il ne fera que "réitérer la position officielle du Liban, à savoir la nécessité d'un retour des déplacés chez eux et l’incapacité du Liban à gérer leur présence", selon des sources du palais présidentiel, qui prévoient ainsi un discours modéré sur le principe du retour, plus qu’une escalade en faveur d’un retour forcé des réfugiés.

Pour ce 30e sommet de la Ligue arabe, sont attendus le roi Salmane d’Arabie saoudite, l’émir du Qatar le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani ou encore le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont les régimes sont régulièrement critiqués par des ONG de défense des droits humains. Le président soudanais Omar al-Bachir, sous le coup de plusieurs mandats d’arrêt internationaux pour génocide, était annoncé mais ne fera finalement pas le déplacement. Des ONG avaient appelé Tunis à l’arrêter s’il venait à se présenter.