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Amnesty dénonce des frappes du régime syrien contre des objectifs civils

Photo d'illustration AFP

Amnesty International a accusé jeudi le régime syrien d'avoir frappé ces dernières semaines, avec l'aide de son allié russe, des installations médicales et une école dans la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.

Après huit ans de conflit, "le gouvernement syrien continue de montrer un mépris total pour les lois de la guerre et la vie des civils", a dénoncé l'organisation de défense des droits humains dans un communiqué.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG qui s'appuie sur un vaste réseau de sources en Syrie, le régime a intensifié ses frappes sur la province d'Idleb contrôlée par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d'el-Qaëda), tuant au moins 170 civils. Des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées.

"Les forces gouvernementales, soutenues par la Russie, ont frappé un hôpital, une banque de sang et d'autres installations médicales ainsi qu'une boulangerie et une école" dans diverses localités de la province, affirme Amnesty.

Le régime de Bachar el-Assad "utilise clairement les mêmes tactiques militaires illégales qui ont conduit à des déplacements massifs de populations" dans d'autres villes contrôlées par les rebelles dans le passé, ajoute l'organisation.

Selon l'enquête menée par Amnesty sur la base de témoignages et de photos aériennes et satellite, des roquettes tirées mardi sur une école à Cheikh Idriss, à l'est de la ville d'Idleb, ont tué un garçon de 10 ans.

Amnesty accuse également le régime d'une attaque contre un hôpital de Saraqeb le 9 mars qui a conduit à la fermeture de l'installation.

Le 15 mars, les Etats-Unis ont accusé la Russie et le régime de Damas d'être responsables d'une "escalade de la violence" dans la province d'Idleb.

"Bien que la Russie affirme ne viser que des terroristes, ces opérations ont fait des dizaines de victimes civiles et visé des membres des services de secours alors qu'ils tentaient de sauver des vies", a indiqué le département d'Etat.

Les Casques blancs syriens -défense civile dans les régions échappant au régime- ont eux indiqué que trois de leurs membres avaient été tués depuis le 9 mars dans la province d'Idleb et des régions avoisinantes.

En septembre, un accord russo-turc avait été conclu pour tenter d'empêcher une offensive de l'armée syrienne contre Idleb.

La guerre en Syrie qui a débuté en 2011 après la répression de manifestations prodémocratie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Amnesty International a accusé jeudi le régime syrien d'avoir frappé ces dernières semaines, avec l'aide de son allié russe, des installations médicales et une école dans la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie.Après huit ans de conflit, "le gouvernement syrien continue de montrer un mépris total pour les lois de la guerre et la vie des civils", a dénoncé l'organisation de...