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Brexit : Bruxelles a terminé ses préparatifs en cas de "no deal"

La Commission européenne a annoncé lundi avoir terminé ses préparatifs en cas de divorce sans accord avec le Royaume-Uni, une perspective qui semble "de plus en plus vraisemblable" le 12 avril prochain. Photo d'archives AFP

La Commission européenne a annoncé lundi avoir terminé ses préparatifs en cas de divorce sans accord avec le Royaume-Uni, une perspective qui semble "de plus en plus vraisemblable" le 12 avril prochain.

Cette annonce intervient à l'entame d'une semaine cruciale pour la Première ministre britannique Theresa May, après un nouveau calendrier du Brexit décidé entre les Européens et Londres. Il prévoit, parmi deux options, un report du divorce au 12 avril au plus tôt, en lieu et place de la date du 29 mars. "Bien que le scénario d'un no-deal ne soit pas souhaitable, l'UE est prête", assure la Commission.

Elle rappelle qu'en cas de divorce sans accord, le Royaume-Uni "deviendra un pays tiers" et qu'il n'y aura pas de période de transition, comme le prévoit l'accord de traité conclu entre les 27 et Mme May mais que le Parlement britannique a retoqué par deux fois. "Cela évidemment créera des perturbations significatives pour les citoyens et les entreprises", souligne la Commission dans ce communiqué à la tonalité sombre sur la possibilité d'une sortie désordonnée.

"Les citoyens britanniques ne seront plus citoyens de l'Union européenne" et "seront soumis à des contrôles supplémentaires lorsqu'ils traverseront les frontières de l'UE", avertit la Commission.

Elle prévient aussi que, malgré les préparatifs, le rétablissement des contrôles douaniers, sanitaires et la vérification du respect des normes de l'UE "pourraient générer d'importants retards aux frontières".

Sur le sujet très controversé de la frontière irlandaise, la Commission "travaille très étroitement" avec Dublin afin de tenter d'effectuer les contrôles "à distance de la frontière si cela est possible", en cas de no deal, selon un responsable européen.

Le "filet de sécurité" ("backstop") imaginé dans le traité jusqu'ici rejeté a pour objectif d'éviter le rétablissement d'une frontière dure entre les deux Irlandes afin de ne pas saper les accords de paix de 1998.

Estimant que les mesures de préparation arrêtées en cas de divorce brutal "ne pourront atténuer tout à fait les conséquences d'une absence d'accord", la Commission rappelle qu'elles concernent notamment les domaines sensibles de la pêche, des services financiers et des transports aériens.

La disposition sur la réciprocité des visas, en voie d'adoption, prévoit la possibilité pour les ressortissants britanniques de voyager sans visa dans l'UE à condition que Londres accorde "un régime réciproque et non discriminatoire" pour ceux de l'UE.

Les questions concernant un divorce brutal peuvent être adressées au 00 800 6 7 8 9 10 11 où elles sont transférées à une équipe dédiée au Brexit.

Theresa May discutait lundi matin avec ses ministres de sa stratégie pour le Brexit, ouvrant une semaine qui pourrait voir le Parlement britannique prendre la main sur le processus de sortie de l'UE, face à une Première ministre aux abois.

Au sommet de Bruxelles, jeudi et vendredi, l'UE a accepté de reporter la date du Brexit au 22 mai en cas d'approbation de l'accord et jusqu'au 12 avril en cas de rejet.

La Commission européenne a annoncé lundi avoir terminé ses préparatifs en cas de divorce sans accord avec le Royaume-Uni, une perspective qui semble "de plus en plus vraisemblable" le 12 avril prochain.Cette annonce intervient à l'entame d'une semaine cruciale pour la Première ministre britannique Theresa May, après un nouveau calendrier du Brexit décidé entre les Européens et Londres....