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Sahara occidental : l'ONU fait état de positions "fondamentalement divergentes"

Les participants à une deuxième table ronde sur l'avenir du Sahara occidental sont convenus vendredi de se retrouver pour de nouvelles discussions, mais l'émissaire de l'ONU a reconnu que beaucoup de positions restaient encore très éloignées.

Le Maroc, qui a annexé cette ancienne colonie espagnole en 1975, et le Front Polisario, qui revendique son indépendance, n'ont pas progressé sur la voie d'un référendum d'autodétermination rejeté catégoriquement par Rabat.

Lors d'une conférence de presse, le Représentant personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, l'ex-président allemand Horst Kohler, a reconnu que les progrès étaient lents. "Ce n'est pas et ce ne sera pas facile. Il reste encore beaucoup de travail pour les délégations", a-t-il dit. "Personne ne devrait s'attendre à un résultat rapide, car de nombreuses positions divergent toujours fondamentalement."

Après six ans d'absence de dialogue entre les protagonistes de ce conflit, une première rencontre avait eu lieu en décembre 2018, à huis clos, au siège de l'ONU à Genève. La deuxième table ronde s'est tenue jeudi et vendredi, dans un lieu tenu secret près de Genève, en présence des ministres des Affaires étrangères de l'Algérie, du Maroc et de la Mauritanie. "Cette fois, mon intention était de consolider la dynamique positive créée par la première réunion et de commencer à aborder des questions plus substantielles", a déclaré M. Kohler. Il a annoncé que les délégations avaient "accepté de poursuivre ce processus et de se réunir à nouveau dans ce format".

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré aux journalistes que les délégations avaient accepté de se revoir avant l'été. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination pour le Sahara occidental, une étendue désertique de 266.000 km2 dans une région riche en phosphates et bordée d'eaux poissonneuses. M. Bourita a répété que son pays était prêt à discuter "d'autonomie", mais que sous aucune circonstance, il "n'acceptera un référendum dans lequel l'une des options serait l'indépendance".

Le représentant du Polisario, Khatri Addouh, a insisté sur la nécessité pour le peuple sahraoui de pouvoir s'exprimer librement sur l'avenir de ce territoire. "Hormis un référendum libre, organisé et garanti par l'ONU, nous ne voyons pas comment une telle expression pourrait avoir lieu", a-t-il dit aux médias.

Le mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui garantit dans cette région un cessez-le-feu depuis 1991, arrive à échéance en avril. Les Etats-Unis pourraient vouloir le prolonger seulement pour six mois, contre l'avis d'autres membres du Conseil, au premier rang desquels figure la France qui préférerait un renouvellement d'un an.

Les participants à une deuxième table ronde sur l'avenir du Sahara occidental sont convenus vendredi de se retrouver pour de nouvelles discussions, mais l'émissaire de l'ONU a reconnu que beaucoup de positions restaient encore très éloignées. Le Maroc, qui a annexé cette ancienne colonie espagnole en 1975, et le Front Polisario, qui revendique son indépendance, n'ont pas progressé ...