"De tels agissements représentent une atteinte grave et inadmissible au fonctionnement de notre réseau culturel à Jérusalem. Le chargé d'affaires israélien à Paris a été convoqué au Quai d'Orsay sur ce sujet ce jour afin de procéder aux mises au point nécessaires", a indiqué le ministère dans un communiqué.
"La France entend maintenir et développer les relations denses et anciennes qu'elle entretient avec la société civile palestinienne", précise le texte, en référence à l'événement que les forces israéliennes ont fait annuler : une manifestation culturelle avec des Palestiniennes.
Les Affaires étrangères israéliennes ont indiqué que le chargé d'affaires avait "protesté" auprès de ses interlocuteurs français contre le fait que la manifestation était "financée et soutenue" par l'Autorité palestinienne.
Elles ont répété qu'en vertu des accords entre Israël et l'Autorité, toute activité "de nature diplomatique ou gouvernementale" de la part de la direction palestinienne était interdite dans les territoires n'étant pas sous son contrôle palestinien ou se trouvant sous contrôle israélien.
L'évènement était censé se dérouler à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée par Israël. Israël considère tout Jérusalem comme sa capitale, sous sa souveraineté, alors que la statut diplomatique de la ville reste disputé.
"Nous attendons de nos amis qu'ils respectent les règles", a dit le chargé d'affaires, selon les Affaires étrangères israéliennes.
L'événement que devait héberger l'antenne de l'Institut français de Jérusalem-Est était organisé avec une association de femmes de Jérusalem, qu'Israël accuse d'être "sponsorisée ou financée par l'Autorité palestinienne" et "sans autorisation".
Des forces de police israéliennes ont fait intrusion jeudi matin dans l'institut de Jérusalem-Est, et ont ordonné l'évacuation des personnes préparant l'événement, avait expliqué jeudi une source au sein du consulat général de France.
Selon l'association qui devait participer à l'évènement, sa directrice et une bénévole ont été arrêtées par les forces de l'ordre puis libérées peu après.
"Il s'agissait d'un événement en lien avec la fête des mères", célébrée chaque année le 21 mars dans une partie du monde arabe, pour vendre des objets d'artisanat confectionnés par des femmes de Jérusalem, a expliqué à l'AFP l'une des femmes qui devaient participer à l'évènement, refusant de donner son nom.
Les plus commentés
Derrière l’escalade du Hezbollah, un message à Israël : cette fois-ci, l’Iran ne sera pas seul
Un déposant lance une action collective aux États-Unis contre le secteur bancaire libanais
Le tandem Berry-Bassil, une machine de guerre qui fait les affaires de Nasrallah