Bachar el-Assad rencontre le ministre de la Défense russe à Damas

Cette rencontre a eu lieu au lendemain de celle entre les chefs des armées syrienne, irakienne et iranienne dans la capitale, où ils ont discuté de la coordination de leurs forces.

Elle intervient également au moment où les forces antijihadistes soutenues par la coalition internationale emmenée par Washington, sont sur le point de proclamer leur victoire sur le dernier réduit du groupe Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie.

Au cours de cette entrevue, M. Assad a déclaré que la coordination entre Moscou et Damas était un facteur clé des victoires contre l'EI et les groupes jihadistes liés à el-Qaëda, selon Sana.

"Avec le soutien de la Russie, la lutte contre le terrorisme a enregistré un succès remarquable", a déclaré le ministre russe, selon un communiqué du ministère de la Défense à Moscou.

"Le principal c'est que nous ayons été capable de sauver l'Etat syrien et de créer les conditions pour le retour à une vie pacifique", a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs critiqué "les pays occidentaux" qui "tentent de minimiser tout changement positif en Syrie en créant de nouveaux obstacles à la fin de la crise".

La Russie est devenu un acteur clé du conflit syrien en intervenant militairement en 2015 pour soutenir le régime qui contrôle désormais deux tiers du pays.

Les deux zones qui lui échappent sont la province d'Idleb, contrôlée par des groupes jihadistes, et le dernier tiers du pays, contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par Washington.

Le président syrien et le ministre russe ont, selon Sana, évoqué la situation dans des zones sur la rive orientale de l'Euphrate près du village de Baghouz, où les FDS tentent de déloger les jihadistes du dernier territoire de l'EI.

Ils ont également discuté de la situation dans la province d'Idleb et se sont entendus sur la nécessité de rétablir la stabilité et de contrer les influences étrangères dans la région, a indiqué Sana.

Plus tôt dans la journée, le ministre de la Défense syrien, Ali Abdallah Ayoub, avait déclaré que ces deux régions seraient reprises par le régime.

Passée en début d'année sous la tutelle du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominé par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, la province d'Idleb est "protégée" par un accord russo-turc ayant empêché une offensive du régime Assad, qui bombarde toutefois régulièrement la région.

Le régime syrien insiste pour que cet accord soit temporaire afin que la province d'Idleb repasse sous son contrôle.

Depuis 2011, le conflit a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.