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France : Macron ne souhaite plus "changer" la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat

Le président français Emmanuel Macron. Photo d'archives AFP.

Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'il ne souhaitait pas "changer" la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, fermant la porte à un amendement de ce texte qui était jusque-là envisagé mais qui suscitait l'inquiétude des responsables des cultes en France.

"Ma vision est claire c'est 1905 et rien que 1905", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un débat avec une soixantaine d'intellectuels à l'Elysée. "Je ne souhaite pas qu'on change la loi de 1905 et ce qu'elle représente et ce qu'elle permet de préserver."

"Je veux que chacun puisse croire ou ne pas croire librement, que dans le cadre de sa foi, ça puisse être aussi absolu qu'il ait besoin de la vivre mais je demande au même citoyen de respecter absolument toutes les règles de la République", a-t-il ajouté.

L'exécutif avait fait savoir en novembre qu'il réfléchissait, dans le cadre de la réforme du régime des cultes qu'il appelle de ses voeux, à amender la loi de 1905 tout en assurant qu'il ne s'agissait pas de la réécrire ni de toucher aux principes de liberté de culte et de neutralité de l'Etat.

Cette annonce avait suscité l'inquiétude de la Conférence des responsables de culte en France (CRCF), qui regroupe les représentants des cultes catholique, protestant, orthodoxe, musulman, juif et bouddhiste.

Certains de ses membres avaient estimé en février que les amendements envisagés par l'exécutif risquaient de "contraindre" plus que d'élargir la liberté de culte et avaient mis en garde contre une "approche sécuritaire" qui serait à leurs yeux "inadmissible".

Souhaitée par l'exécutif, la réforme du régime des cultes vise, selon l'Elysée, à renforcer la transparence du financement des cultes, de lutter contre les propos haineux et les troubles graves, de consolider la gouvernance des associations cultuelles et de davantage responsabiliser leurs dirigeants.

"Notre devoir dans les réformes à conduire, c'est clarifier les sujets de financement parce que ces sujets nourrissent certains groupuscules qui ne respectent pas les lois de la République, nourrissent des comportements de sécession de la République", a souligné Emmanuel Macron.

"On a aussi le sujet qui nécessite une clarification et une organisation, celui du pèlerinage où aujourd'hui les règles de transparence, de clarté, ne sont pas satisfaisantes", a-t-il ajouté.

Une réunion sur la laïcité sera organisée mercredi par la République en marche (LaRem), le parti présidentiel, qui a été traversé par des dissensions au moment de la polémique soulevée par le projet de commercialisation d'un hijab sportif. 

Emmanuel Macron a annoncé lundi qu'il ne souhaitait pas "changer" la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, fermant la porte à un amendement de ce texte qui était jusque-là envisagé mais qui suscitait l'inquiétude des responsables des cultes en France. "Ma vision est claire c'est 1905 et rien que 1905", a déclaré le chef de l'Etat lors d'un débat avec une soixantaine...