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Filière jihadiste en France: trois hommes condamnés pour financement

Trois hommes originaires de Trappes, en région parisienne, ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à six ans d'emprisonnement pour avoir envoyé des fonds à des jihadistes français en Syrie, notamment à Walid Hamam, un cadre du groupe Etat islamique tué fin 2016.

Seul à comparaître détenu, Badradine Kherchouch, un ex-trafiquant de drogue, a été condamné à six ans de prison assortis d'une période de sûreté de la moitié. Il est le seul du trio à être condamné pour association de malfaiteurs à visée terroriste en plus du délit de financement. Il a reconnu avoir envoyé plusieurs milliers d'euros en Syrie mais aussi des vêtements, destinés essentiellement à Walid Hamam, par "amitié" et "pour son bien-être". Plus largement, il était jugé pour avoir servi de "relais d'information, de collecteur de fonds et de soutien logistique en France" à plusieurs jihadistes originaires de Trappes. Cette ville située à 35 kilomètres au sud-ouest de Paris a vu une cinquantaine de ses habitants partir combattre en Irak et en Syrie depuis 2013, indiquait l'an dernier une source antiterroriste à l'AFP.

Badradine Kherchouch était aussi jugé pour avoir convoyé jusqu'à Francfort un homme, Faïz Bouchrane, en partance pour la Syrie. Ce dernier a ensuite été incarcéré au Liban pour son implication dans un projet d'attentat suicide.

Abou S., un ami d'enfance de Walid Hamam, a été condamné à cinq ans, dont deux avec sursis. Et Mohamed A., dont deux soeurs et leurs six enfants se trouvaient en Syrie, à quatre ans, dont deux avec sursis. Ces deux prévenus, également condamnés chacun à 5.000 euros d'amende, ont déjà passé plusieurs mois en détention provisoire et pourront purger le reliquat de leur peine ferme en portant un bracelet électronique.

Les avocats de ces deux hommes avaient plaidé leur relaxe, insistant sur leur absence d'adhésion aux thèses jihadistes. Abou S. a financé "son ami" Walid Hamam et pas le terrorisme, ont souligné ses défenseurs. "Je n'ai jamais voulu financer une organisation terroriste, c'était uniquement dans le but d'aider mes neveux et nièces", a assuré Mohamed A.

La procureure avait requis des peines allant jusqu'à sept ans d'emprisonnement, les prévenus ayant "en toute connaissance de cause apporté une aide financière, matérielle ou logistique" aux jihadistes.

Walid Hamam, l'une des figures de la filière jihadiste de Trappes, avait été tué en décembre 2016 par une frappe de la coalition internationale luttant contre l'EI. Selon les Etats-Unis, il était chargé d'organiser des attaques suicide.

Trois hommes originaires de Trappes, en région parisienne, ont été condamnés mardi à des peines allant jusqu'à six ans d'emprisonnement pour avoir envoyé des fonds à des jihadistes français en Syrie, notamment à Walid Hamam, un cadre du groupe Etat islamique tué fin 2016.Seul à comparaître détenu, Badradine Kherchouch, un ex-trafiquant de drogue, a été condamné à six ans de...