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Dernières Infos - Liban

Conférence de Bruxelles : "Hariri représente le Liban", affirme le bloc du Futur

La députée Bahia Hariri, membre du Courant du Futur. Photo ANI

Le bloc parlementaire du Courant du Futur, affilié au Premier ministre Saad Hariri, a estimé mardi que la participation de ce dernier à la conférence de Bruxelles III sur la Syrie équivaut à représenter le Liban officiel, en réponse à la protestation du ministre d’État des Affaires des Réfugiés, Saleh Gharib, un prosyrien, qui n'y a pas été convié.

"La participation du chef du gouvernement à la tête d'une délégation officielle libanaise, suffit au niveau de la représentation nationale et officielle" du Liban à Bruxelles, a estimé le bloc, qui a tenu sa réunion hebdomadaire."Les tentatives de rejeter la responsabilité des tensions internes sur les amis du Liban au niveau de la communauté internationale ne changeront en rien les efforts entrepris au niveau du dossier des déplacés" syriens, a ajouté le bloc du Futur. "Il s'agit d'efforts connus pour parasiter l'action du Premier ministre qui représente la position officielle libanaise, loin de toute surenchère", a souligné le groupe parlementaire haririen.

Le Liban accueille près d’un million de réfugiés syriens et la question de leur retour divise les responsables libanais, certains, dont le président de la République et fondateur du CPL, Michel Aoun, appelant à organiser leur retour sans tarder, estimant que le pays quasi-entièrement reconquis par les forces du régime est désormais "sûr". D'autres responsables calquent leur point de vue sur celui de la communauté internationale et appellent à un règlement politique du conflit avant d'assurer ce retour.

Le chef du gouvernement libanais Saad Hariri a affirmé mardi, depuis le palais de Baabda, que "c'est le Premier ministre qui représente le Liban" à la conférence de Bruxelles III sur la Syrie, qui s'est ouverte dans la journée, suite à la protestation du ministre d’État des Affaires des Réfugiés.

Le bloc du Futur a en outre insisté sur la nécessité de "protéger le programme gouvernemental de croissance économique contre les tensions politiques et partisanes", et a affirmé que "les réformes économiques, monétaires et administratives auxquelles s'est engagé le cabinet dans sa déclaration ministérielle sont la vraie porte d'entrée vers l'arrêt de la dilapidation des fonds publics et la lutte contre la corruption".

Le bloc du Futur a dans ce contexte que "les campagnes d'une prétendue lutte contre la corruption ne sont surenchères politiques (...)", en allusion à la campagne menée par le Hezbollah, qui vise sans le nommer l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, également membre du Courant du Futur.

Il y a plus de deux semaines, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, avait fait parler de lui en annonçant qu’il allait transmettre à la justice des documents révélant selon lui de nombreuses irrégularités dans les écritures comptables, notamment sur la période 1993-2012, rendant leurs auteurs passibles de poursuites judiciaires. Le député a joint la parole aux actes quelques jours plus tard, en faisant état au passage de milliards de livres libanaises qui auraient "disparu", selon lui, pendant cette période. Cette initiative a coïncidé avec la finalisation du travail de reconstitution des comptes publics effectué par le ministère des Finances couvrant la période allant de 1993 à 2017.

Fouad Siniora, qui était à la tête du gouvernement (2005-2009) et ministre des Finances (2002-2004) pendant cette période, s'est défendu lors d'une conférence de presse sur sa gestion des fonds publics, lançant une violente diatribe à l'encontre du parti chiite. De nombreuses personnalités ont par la suite pris la défense de M. Siniora, un des faucons du Courant du Futur de Saad Hariri (sunnite), notamment le mufti de la République Abdellatif Deriane qui a affirmé que l'ancien Premier ministre était "une ligne rouge" à ne pas franchir.

Le bloc parlementaire du Courant du Futur, affilié au Premier ministre Saad Hariri, a estimé mardi que la participation de ce dernier à la conférence de Bruxelles III sur la Syrie équivaut à représenter le Liban officiel, en réponse à la protestation du ministre d’État des Affaires des Réfugiés, Saleh Gharib, un prosyrien, qui n'y a pas été convié."La participation du chef du...