Bou Faour : L’inspection des usines autour du Litani se poursuit

Une réunion du comité conjoint entre le ministère de l’Industrie et l’Office du Litani s’est tenue hier au ministère, présidée par le ministre Waël Bou Faour en présence du directeur général de l’Office national du Litani Sami Alawiyé ainsi que d’un représentant du ministère de l’Environnement.

M. Bou Faour a parlé d’une « réunion pour l’estimation de ce qui a déjà été réalisé », précisant que « des 857 usines réglementaires, une centaine ont déjà été inspectées ». « Le nombre des usines illégales n’est pas connu, on les découvre au fur et à mesure au cours de l’inspection », a-t-il dit. Il a également évoqué « une accélération des opérations, avec cinq nouvelles équipes de travail, œuvrant sur deux missions parallèles : inspecter les usines au fur et à mesure, et prendre des mesures dans les cas d’industries contrevenantes ».

M. Bou Faour a précisé que toutes les industries de première catégorie ont été inspectées et elles sont conformes aux normes. « Les usines de seconde catégorie sont en cours d’inspection et cette mission sera terminée bientôt, a-t-il expliqué. Ces inspections se terminent soit par un délai pour la mise aux normes, soit par la fermeture de l’établissement si l’avertissement n’a pas été pris au sérieux. »

« La tâche est dure parce que l’activité industrielle est importante autour du bassin du Litani, a souligné le ministre. Et ce sans compter les autres sources de pollution ! Nous espérons, grâce à cette collaboration, nettoyer le fleuve définitivement. »

Et la pollution du Qaraoun…

Par ailleurs, l’Office national du Litani a publié hier des résultats de tests, analysés dans les laboratoires de l’Université libanaise, sur des échantillons prélevés dans le lac du Qaraoun (lac artificiel du barrage du Litani). Ces tests ont révélé de forts taux d’E.coli, une bactérie qui révèle la présence d’eaux usées en grandes quantités dans le lac.

Toutefois, poursuit le communiqué, ces mêmes tests n’ont pas révélé une concentration anormale de métaux lourds tels que le plomb, le cadmium, le cuivre, le zinc ou le chrome. « Ces tests sont révélateurs de l’endroit où ils ont été prélevés et ne peuvent être généralisés sur tout le cours du fleuve », précise le texte.