Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Un peu plus

Dans les couloirs d’un hôpital

Photo M.A.

L’arrivée est difficile. Les urgences. Le va-et-vient des infirmières, des internes, des médecins et la présence de patients apeurés donnent le ton. Les chariots s’entrechoquent, les sérums valsent à l’unisson et le personnel est débordé. L’expérience est douloureuse. Que va-t-il se passer ? Créatinine élevée, chute de potassium, importante anémie. Les résultats ne sont pas bons. On restera. Branle-bas de combat pour aller chercher sa brosse à dent, des sous-vêtements, son iPad, des magazines. On y est. Pour la 5e fois en 2 mois.

On longe les couloirs moroses pour pénétrer une chambre qui l’est encore plus. Mais pourquoi donc les hôpitaux sont-ils aussi sordides. Les lumières sont trop blanches, les chambres sont trop froides. La sempiternelle blouse qu’on enfile est toujours aussi laide et rêche. Le décor (si on peut appeler ça un décor) est glauquissime. Une reproduction d’un tableau qu’on ne (re)connaît même pas pend, non alignée, sur un mur jaunâtre. La télé ne diffuse que des chaînes locales et internet (que l’on paye) est défaillant. Les chaises sont moches, le canapé en skaï qui peut faire office de second lit est déchiré et, bien évidemment, terriblement inconfortable. Les portes des armoires ne ferment pas, le coffre ne fonctionne pas et le ventilateur de la salle de bains n’est pas loin de nous rappeler le bruit assourdissant d’un avion. Sauf qu’il ne s’agit pas d’un voyage. Il ne s’agit pas d’un séjour au bord de la mer. Il s’agit d’un séjour dont on ne sait pas combien il va durer. Un séjour d’attente et de questionnements, auxquels peu de gens peuvent répondre. Un interne entre, les infirmières se suivent, mais ne se ressemblent pas et toutes les interrogations restent suspendues.

Sur la table en face de nous, trônent des chocolats, des feuillantines, une boîte de semsmyyés et des fleurs posées dans un vase en plastique vert que l’on sera contraint de retirer une fois la nuit tombée. Cette nuit qui commence avec un dîner à 17h30. Un plateau repas qui ne peut même pas concurrencer un mauvais menu d’une compagnie d’aviation bas de gamme. On n’a pas faim. Les stores qui peinent à fermer cachent heureusement les toits des immeubles délabrés qui font office de vue.

Mais pourquoi donc les chambres ne sont-elles pas plus feutrées et les lumières moins violentes ? Pourquoi ne pas changer la couleur verdâtre de la blouse ? Pourquoi nous demande-t-on de virer trop tôt ceux qui sont là pour nous accompagner dans ces moments difficiles ? Pourquoi ne pas rendre ce lieu de résidence temporaire plus accueillant ? C’est comme si nous étions dans un fast-food et qu’on nous demandait de déguerpir rapidement. On voudrait bien se barrer illico. Mais on n’a pas le choix.

Heureusement qu’il y a des médecins extraordinaires qui passent trois fois par jour, nous donnent espoir et nous soignent méticuleusement. Heureusement qu’il y a ces infirmières et ces aides-soignantes dévouées qui s’occupent de nous et rendent les tâches moins difficiles. Heureusement qu’il y a la possibilité de se faire livrer un burger ou un la7em méchoui. Qu’il y a ces orangettes pour sucrer ces moments amers. Ces livres pour nous transporter dans un monde imaginaire.

Mais lors de cette attente au purgatoire de notre rétablissement, heureusement qu’il y a les amis. Ceux et celles qui viennent du matin au soir nous faire sourire et nous distraire. Heureusement qu’il y a la famille pour nous rappeler que nous ne sommes pas seul(e)s. Qu’hors de ces murs d’incarcération, il y a la vie. Celle à laquelle on s’accroche. Quand on le peut encore.

L’arrivée est difficile. Les urgences. Le va-et-vient des infirmières, des internes, des médecins et la présence de patients apeurés donnent le ton. Les chariots s’entrechoquent, les sérums valsent à l’unisson et le personnel est débordé. L’expérience est douloureuse. Que va-t-il se passer ? Créatinine élevée, chute de potassium, importante anémie. Les résultats ne sont pas...

commentaires (3)

J'espère que ce n'est pas toi Medea qui as vécu les péripéties laborieuses de l'hospitalisation .

Hitti arlette

16 h 53, le 09 mars 2019

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • J'espère que ce n'est pas toi Medea qui as vécu les péripéties laborieuses de l'hospitalisation .

    Hitti arlette

    16 h 53, le 09 mars 2019

  • article trop long sur la critique des decors des chambres d'hopitaux et ne dit rien des souffrances des malades et de leurs familles qui arrivent aux urgences et a qui on demande de l'argent avant de les regarder c'est le vrai probleme Esperons que le nouveau ministre de la sante arrivera a faire quelque chose a ce sujet

    LA VERITE

    13 h 27, le 09 mars 2019

  • Medea ..des medecins extaordinaires je n'ai pas beaucoup remcontre au Liban...en plus visiter 3 fois par jour son patient c franchement inutile et inhabituel sauf si la patiente est res jolie....

    Houri Ziad

    10 h 44, le 09 mars 2019

Retour en haut