La mission du Fonds monétaire international (FMI), menée par Chris Jarvis qui se trouve actuellement au Liban dans le cadre des consultations annuelles au titre de l’article IV, s’est entretenue hier avec le ministre des Finances Ali Hassan Khalil. Il a été notamment question « des recommandations du FMI pour la baisse du déficit public libanais à travers l’introduction de nouvelles mesures qui permettraient une hausse des recettes publiques dans le budget de 2019 », a précisé un communiqué du bureau de presse de M. Khalil. Dans son précédent rapport annuel consacré au Liban et publié en février 2018, l’institution préconisait une augmentation progressive de la TVA (qui a déjà été relevée d’un point en 2017, à 11 %), le rétablissement d’un droit d’accise sur les carburants et de progressivement supprimer les subventions aux tarifs d’Électricité du Liban (EDL). Ce rapport avait servi de base à la rédaction de la déclaration finale de la Conférence économique de Paris (CEDRE), tenue en avril 2018, au cours de laquelle le Liban s’est notamment engagé à baisser de cinq points de pourcentage son ratio déficit public/PIB sur les cinq prochaines années à compter de 2019.
Le ministre des Finances en a profité pour assurer aux experts du FMI que « les travaux sont en cours pour finaliser le budget de 2019 dans les délais impartis par le Parlement (jusqu’au 31 mai) ». Une source anonyme avait indiqué à L’Orient-Le Jour que les donateurs de la Conférence de Paris allaient « probablement demander au FMI de vérifier la sincérité, la crédibilité et la faisabilité du projet de budget de 2019 ».
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