Le Premier ministre Saad Hariri a une nouvelle fois été exclu du classement des milliardaires publié chaque année par le magazine américain Forbes, un an après y avoir été réintégré. M. Hariri y occupait alors la 1 561e place, avec une fortune estimée à 1,5 milliard de dollars.
En dehors de cette nouveauté, la hiérarchie au classement des autres milliardaires libanais n’a pas été bouleversée. Les frères Mikati, Nagib et Taha, qui dirigent le fonds d’investissement M1 Group, sont au coude-à-coude à la 916e place avec des fortunes personnelles s’élevant à 2,5 milliards de dollars chacun. Des chiffres en nette baisse par rapport au classement 2018 où Taha était au 859e rang (2,8 milliards de dollars) devant son frère cadet, 887e (2,7 milliards de dollars).
Avec 2,1 milliards de dollars, Baha’ Hariri est 1 116e. Implanté notamment en Jordanie via sa société immobilière Horizon Group, le frère aîné du Premier ministre libanais a gagné pas moins de 41 places au classement en un an, alors que l’évaluation de sa fortune n’a pas bougé. Il devance cette année encore le joaillier Robert Mouawad, 1 511e avec 1,5 milliard de dollars (1 477e avec 1,6 milliard de dollars en 2018), et deux autres membres de la famille Hariri habitués du classement: Ayman, qui dirige notamment le réseau social Vero, qui est 1 717e avec 1,3 milliard, et Fahed, 1 818e avec 1,2 milliard. Les deux demi-frères du Premier ministre libanais étaient 1 756es ex aequo en 2018 avec 1,3 milliard de dollars chacun.
Parmi les autres résultats, le Mexicain Carlos Slim Helou reste le premier milliardaire d’origine libanaise à apparaître dans le classement Forbes, gagnant même deux places en 1 an (5e) malgré une fortune personnelle passée de 67,1 à 64 milliards en un an. Le Franco-Libanais Rodolphe Saadé, fils de Jacques Saadé, le fondateur de CMA CGM décédé en juin 2018, occupe la 133e place du classement avec une fortune estimée à 10,5 milliards de dollars. Rodolphe Saadé, qui a succédé à son père à la tête du 3e transporteur mondial, est toutefois comptabilisé parmi les grandes fortunes françaises.
Aucune personnalité saoudienne n’a été retenue par Forbes pour la seconde année consécutive, une décision prise par le magazine dans le sillage de l’arrestation fin 2017 de plusieurs milliardaires ressortissants du royaume dans le cadre d’une vaste purge anticorruption initiée par le prince héritier Mohammad ben Salmane.
Pas de changement enfin au niveau du podium mondial, avec un trio composé du fondateur d’Amazon, l’Américain Jeff Bezos, dont la fortune est passée de 112 à 131 milliards de dollars en un an, devant ses compatriotes Bill Gates, le créateur de Microsoft (96,5 milliards, soit 6,5 milliards de mieux qu’en 2018), et l’homme d’affaires Warren Buffet (82,5 milliards, contre 84 milliards de dollars en 2018).
Le président américain Donald Trump gagne, lui, 51 places, pour se positionner au 715e rang, avec une fortune inchangée, à 3,1 milliards de dollars.
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Ma réflexion est la suivante : Si seulement dix milliardaires libanais se regroupent pour apporter chacun une modique somme de 70 000 000 dollars sur la table cela fera 700 millions de dollars pour fabriquer une énorme centrale électrique digne d'un pays industrialisé et on finira avec le rationnement de l'électricité. Ce ne sera pas un fond perdu puisque avec cet argent il pourront créer une société rentable qui gérera le réseau électrique du Liban et renouvellera tous le circuit du transport électrique vétuste. Où sont les milliardaires libanais patriotes ? Nous sommes fiers de les voir figurer sur Forbes.... Ils peuvent aussi être fier en devenant milliardaires patriotes.
22 h 18, le 06 mars 2019