Le nouveau ministre du Travail, Camille Abousleiman, a affirmé hier qu’il œuvrera pour la modernisation de l’Office national pour l’emploi, afin de mieux soutenir les jeunes dans leur recherche d’emploi et limiter la fuite des cerveaux dont souffre le pays, lors d’une visite de courtoisie dans les locaux de l’organisme.
En l’absence de données centralisées, il n’existe pas de chiffres officiels sur le taux de chômage au Liban. Toutefois, celui-ci était estimé par plusieurs observateurs à environ 25 % dans le pays et à 35 % chez les jeunes, à fin septembre 2017.
La Banque mondiale avait débloqué en juin dernier un budget de 400 millions de dollars pour un programme visant notamment à la création de 52 000 emplois permanents et 12 000 de courte durée. Son enveloppe inclut un prêt concessionnel de 330 millions de dollars à 1,71 %, remboursable sur 22 ans – avec une période de grâce de six ans – ainsi qu’une subvention de 70 millions de dollars. Ce financement doit encore être approuvé en Conseil des ministres, puis au Parlement.
Fondé en 1977, l’Office national pour l’emploi est chargé, entre autres, d’étudier le marché du travail au Liban, fournir une formation professionnelle accélérée pour les personnes défavorisées et favoriser l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Cependant, l’Office n’a jamais pu véritablement assurer son rôle, la majorité des employeurs ayant recours à leurs propres réseaux pour recruter de la main-d’œuvre.
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